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Maroc/Etats-Unis : New deal
Publié dans Les ECO le 13 - 09 - 2012

C'est aujourd'hui que démarrera à Washington la première session du dialogue stratégique entre le Maroc et les Etats-Unis. Cette rencontre de haut niveau sera co-présidée par le ministre marocain des Affaires étrangères et de la coopération, Saad-Eddine El Othmani et son homologue américaine, la secrétaire d'Etat, Hillary Clinton. Selon le porte-parole adjoint du bureau des affaires du Proche-Orient au sein du département d'Etat américain, Andy Halus, «les deux responsables procèderont ensemble au lancement du dialogue stratégique entre les Etats-Unis et le Maroc». Au delà de l'éclat médiatique d'une telle rencontre, ce sont les multiples enjeux qui lui sont assignés qui attirent l'attention de part et d'autre. À ce titre, il faut dire que cette rencontre, qui se tient à un moment où l'attention aux Etats-Unis est cristallisée par la campagne électorale et alors que les pays arabes subissent encore les spasmes du Printemps arabe, qui a considérablement changé la carte géopolitique de la région. Ceci, alors que le Maroc a été de tout temps «un allié stratégique» des Etats-Unis, comme le souligne le professeur en relations internationales, Tajeddine El Houssaini. En plus d'avoir été le premier pays à reconnaître les USA comme pays indépendant en 1776, le Maroc est depuis 2006, lié à la première économie mondiale par un accord de libre-échange (ALE), destiné à renforcer les échanges commerciaux entre les deux pays. Il y a là de quoi s'interroger sur les objectifs de cette «nouvelle alliance stratégique» entre les deux pays, à un moment où les défis géopolitiques, socioéconomiques et sécuritaires ne manquent pas. Pour El Houssaini, c'est justement le couronnement de tout le processus du partenariat établi entre le Maroc et les USA depuis des décennies, qui a pris un nouveau tournant depuis l'avènement du roi Mohammed VI au trône et qui justifie la conclusion d'une nouvelle feuille de route, destinée à «propulser ce partenariat à un niveau plus avancé». Le contexte national et régional s'y prête favorablement d'ailleurs, à la suite des réformes entreprises par le Maroc lors de cette dernière décennie et que le Printemps arabe est venu confirmer.
Enjeux économiques
Pour les USA et le Maroc, il s'agit donc à présent, de porter leur partenariat à un niveau plus avancé, de façon à ce qu'il soit profitable au royaume. Par ailleurs, c'est le message adressé par la secrétaire d'Etat, Hillary Clinton, comme cadeau d'anniversaire au souverain à l'occasion de la célébration de la fête du Trône, le 30 juillet dernier. «Les relations entre le Maroc et les USA continueront de se raffermir au service des objectifs que les deux pays ont en commun», a déclaré la secrétaire d'Etat américaine, qui s'est rendue plusieurs fois au Maroc, ajoutant que «ensemble, nous œuvrons à l'intensification des échanges commerciaux, culturels et éducatifs, ainsi qu'à la consolidation de la sécurité dans la région», tout en se félicitant que l'année 2012 marque, «le 225e anniversaire de la ratification du traité de paix et d'amitié maroco-américain, le plus ancien jamais signé par les Etats Unis, avec un pays tiers et qui demeure ininterrompu». En effet, ces dernières années et principalement à la suite du Printemps arabe, c'est sur les opportunités commerciales qu'ont particulièrement porté les discussions entre les deux parties, comme en témoigne la valse des investisseurs américains au Maroc, qui a déjà permis de baliser plusieurs instruments destinés à renforcer la coopération économique marocco-américaine. En dépit du fait que l'ALE signé entre le Maroc et les USA soit en deçà des objectifs, particulièrement pour la partie marocaine, les échanges commerciaux entre les deux pays ne cessent de s'améliorer. Les Américains ne cessent de renforcer leurs parts de marché au Maroc, au détriment des traditionnels partenaires européens. Il en est de même pour la présence des produits marocains sur le sol américain, ces derniers suivant une tendance évolutive. En 2011 par exemple, les Etats-Unis sont devenus le troisième partenaire commercial du Maroc avec 7,2% des échanges commerciaux, dont 8,5% en termes d'importations, soit le 3e fournisseur du royaume et 4,6% des parts dans la liste des clients du Maroc, où ils se sont classés 5e, avec des exportations ayant franchi le stade des 7 MMDH, selon les chiffres de l'Office des changes. À l'évidence, cette part reste assez insignifiante et limitée en termes d'offre, puisque dominée par les phosphates, mais il va sans dire que l'amélioration prend son envol par rapport a leur niveau des années 2000, où ces exportations stagnaient à moins de 1 MMUSD en 2005 par exemple. La preuve en est que le déficit commercial des USA n'a cessé de se détériorer sur la dernière décennie, mettant à nu des échanges à sens unique. En 2005, il étaient de l'ordre de 3,17 MMDH, pour se hisser à 18,2 MMDH en 2011. Pour le Maroc, donc, l'enjeu est de profiter intensément du marché américain, comme en témoigne la déclaration du ministre délégué aux Affaires étrangères, Youssef Amrani, qui, à l'issue d'une récente visite aux USA en juillet dernier, où il a rencontré des responsables politiques et des hommes d'affaires, a mis en exergue «la volonté auprès de ses interlocuteurs d'aller au-delà du cadre actuel, en vue d'explorer avec le Maroc de nouvelles opportunités, dans le cadre de ce qui existe et de ce que nous sommes amenés à créer en termes d'instruments novateurs dans cette relation bilatérale». Pour renforcer la présence des produits marocains sur leur sol, les Etats-Unis ont multiplié ces dernières années les initiatives destinées à améliorer l'offre nationale, principalement à travers la promotion des activités génératrices de revenus (AGR), au sein des couches défavorisées. C'est le cas du programme Millenium Challenge Corporation (MCC), qui a permis la signature, le 31 août 2007 à Tétouan, en présence du souverain, du Compact MCA-Maroc pour un financement de l'ordre de 697,5 MUSD. L'initiative actuellement mise en œuvre par l'Agence de partenariat pour le progrès (APP) est d'ailleurs bien partie pour obtenir un deuxième financement. En octobre dernier, une autre initiative a été lancée, toujours entre les deux pays et en présence du secrétaire adjoint américain pour la promotion du commerce. Il s'agit de «Morocco Atlantic Bridge» (MAB), qui vise à renforcer les relations d'affaires et de partenariat entre les deux pays, tout en permettant une meilleure exploitation de l'accord de libre-échange en vigueur entre le Maroc et les Etats-Unis d'Amérique. Autant dire que les relations économiques entre les deux pays sont vouées à un avenir prometteur, une fois que les initiatives lancées auront pleinement porté leurs fruits, car de l'autre côté de l'Atlantique, les investisseurs américains sont également à l'affût des opportunités marocaines, notamment en matière d'exportation de blé, mais aussi des potentialités déclinées dans le secteur des énergies renouvelables.
Allié stratégique régional
De l'avis de plusieurs spécialistes, le Maroc a donc tout à gagner en propulsant son partenariat avec les Etats-Unis à un niveau où il pourrait réellement profiter des opportunités économiques et de la prépondérance mondiale américaine. La question qui se pose, c'est pourquoi le Maroc et maintenant, surtout que le Maroc et les Etats-Unis bénéficient déjà de solides relations bilatérales, notamment en matière de coopération militaire, de lutte contre le terrorisme et d'un accord de libre-échange ? La réponse est sans équivoque à en croire l'ambassadeur américain, Samuel Kaplan, qui dans une déclaration tenue mardi dernier sur Luxe Radio, n'est pas passé par quatre chemins pour citer «la stabilité politique au Maroc confirmée par des années de réformes qui font du royaume un modèle régional». Le Maroc serait-il donc le nouvel allié régional stratégique des USA en Afrique et au Moyen-Orient ? C'est à première vue, ce qu'il faudrait lire dans la définition de cette «alliance stratégique» qui se profile. «Le Maroc en a, en tout cas, les atouts stratégiques» selon Tajeddine El Houssaini qui met en avant la position stratégique entre l'Europe, l'Afrique et le Moyen-Orient, la stabilité politique du Maroc confirmée par le printemps arabe et le leadership régional du royaume, qui s'affirme chaque jour un peu plus dans un contexte international marqué par une redistribution de la carte géopolitique. Pour la journaliste Jennifer Rubin du très sérieux, Washington Post, ce dialogue stratégique «doit être considéré comme le point culminant d'une relation lentement construite sur plus de 13 ans de règne de Mohammed VI et donc sous trois présidents.» L'éditorialiste y voit «un message aux autres pays arabes, et si d'autres pays veulent construire des relations étroites avec les Etats-Unis, y compris les avantages économiques et de prestige diplomatique qui vont avec, alors ils devraient prendre des mesures pour moderniser leur économie, renforcer la primauté du droit, étendre les droits des femmes et accroître les libertés civiles. C'est ce qu'a fait le Maroc sous le roi Mohammed VI durant la dernière décennie», souligne la journaliste qui établit un parallèle avec le chemin pris par Anouar el-Sadate dans les années 1970 et qui lui a permis de bénéficier d'un soutien sans faille des Etats-Unis. Alors que l'Egypte est actuellement «dans le désarroi», conclut-elle, «les Etats-Unis, pour être franc, ont besoin d'un nouvel allié stable au Moyen-Orient, un point d'ancrage dans la région que le nouveau partenariat américano-marocain pourrait constituer comme la seule voie de succès». Reste à savoir ce que fera l'actuel gouvernement de cette opportunité qui lui est offerte et qui constitue une occasion historique pour le Maroc de profiter enfin des réformes et des sacrifices qu'il a consentis, pour instaurer une véritable démocratie, une économie compétitive et une société moderne et ouverte au monde. C'est là l'enjeu principal du moment et pour lequel, au délà des considérations politiques, le Maroc n'a pas le droit de faillir. La réussite ne fera que consacrer l'émergence d'un modèle «authentiquement marocain», un objectif national et souverain comme l'a toujours rappelé le roi Mohammed VI dans ses discours à la nation.
Tajeddine El Houssaini,
Professeur universitaire en relations internationales.
«C'est une alliance stratégique qui va servir les intérêts des deux pays»
Les Echos quotidien : Le Maroc et les USA s'acheminent vers la conclusion d'une alliance stratégique. Quels peuvent être les enjeux majeurs de ce partenariat ?
Tajeddine El Houssaini : Il est important de souligner, tout d'abord, que cette alliance est historiquement bien enracinée. Cela se démontre, par exemple, dans le cadre des activités de l'Organisation du traité nord atlantique (OTAN), où les USA ont toujours considéré le Maroc comme un allié stratégique en dehors des pays membres, ce qui constitue un privilège, surtout comparé aux autres parties de la région. De ce fait, le Maroc s'est de tous temps constitué comme un partenaire de choix dans le cadre de la lutte contre le terrorisme en Afrique et dans la recherche de stabilité au Moyen-Orient, vu le rôle que joue le Maroc dans ces régions, en plus de la méditerranée. Néanmoins, c'est le seul pays africain qui a signé un accord de libre-échange avec les USA et dans la région MENA, après la Jordanie, le royaume est le pays où les échanges commerciaux ont pris le plus d'ampleur. Si vous compilez tous ces éléments, vous avez là les ingrédients nécessaires à l'impulsion d'une nouvelle dynamique, destinée à renforcer ce partenariat et à porter cette alliance à un niveau plus stratégique.
Concrètement, que gagne le Maroc et que peut-on attendre de nouveau dans les relations entre les deux pays ?
Le Maroc a beaucoup à gagner car n'oublions pas que les Etats-Unis continuent encore à jouer le rôle d'une force unipolaire dans le monde. Cette nouvelle alliance stratégique va donc permettre au Maroc de continuer à jouer un rôle important au niveau régional et mondial, sur tous les plans, en profitant de ses atouts stratégiques. C'est en ce sens, d'ailleurs, qu'il a été jugé utile dans le cadre de la définition d'une nouvelle feuille de route pour renforcer le partenariat entre les deux pays, que des commissions seront mises en place sur le plan politique, économique et culturel qui comprendront comme membres, des présidents d'institutions constitutionnelles comme celui du CES ou du Conseil des Oulémas. Vous avez remarqué le changement d'approche, ces derniers mois, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme où le Maroc est désormais partie prenante, alors que l'Algérie a toujours voulu écarter le royaume. Ce qui prouve que les Etats-Unis peuvent aider à l'édification du grand Maghreb, en favorisant un rapprochement entre le Maroc et l'Algérie, afin de faire profiter tous les pays de la région des opportunités économiques et commerciales que recèle cette intégration.
Certains estiment que le Maroc veut renforcer sa position dans le cadre du dossier du Sahara. Quels commentaires faites-vous et selon vous pourquoi le Maroc, à ce moment-là ?
Il ne s'agit pas seulement de ce dossier puisque de toutes façons, les Etats-Unis n'ont jamais changé leurs positions à l'égard du Maroc qui est resté clair et constant, même si le soutien à Christopher Ross a quelque peu prêté à confusion. Ils ont salué et soutenu l'initiative d'autonomie. D'ailleurs, ces dernières années, on constate que la liste des pays qui s'alignent sur la proposition marocaine s'allonge. Donc il faudrait voir plus grand et à mon avis, ce qui pousse les Etats-Unis à se rapprocher davantage du Maroc, ce sont les progrès accomplis par ce dernier dans le sillage du Printemps arabe. Le Maroc a su mener des réformes en profondeur, allant dans le sens du renforcement démocratique, sous tous ses aspects, ce qui a confirmé que sa stabilité politique est un atout stratégique important.
Quid du dialogue stratégique
D'après le vocabulaire de l'administration US, le dialogue stratégique constitue un cadre formel et institutionnalisé, qui établira une collaboration permanente sur les questions d'importance entre les deux pays, notamment celles mondiales et régionales. Ce dialogue ne sera pas affecté par des changements administratifs, de direction ou de personnel. L'accord, une fois signé, permettra aux Etats-Unis de coordonner ses intérêts en matière de politique étrangère et de promouvoir des valeurs de paix, de tolérance et de démocratie avec le Maroc. Annoncé en avril 2011 par Hillary Clinton, ce dialogue stratégique constitue la reconnaissance de plus d'une décennie de réformes pacifiques et de stabilité sous la direction du roi Mohammed VI, selon l'administration US. À cette époque, Hillary Clinton
a annoncé que les Etats-Unis se réjouissaient avec beaucoup d'optimisme «de la volonté d'approfondir leur partenariat stratégique en travaillant avec le Maroc».


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