C'était prévisible, la période estivale se termine en beauté à Agadir. Durant le mois d'août, 92.214 personnes ont séjourné dans les établissements d'hébergement classés, ce chiffre s'affiche en hausse de 68,70% par rapport à la même période de l'année écoulée. En détail, ce sont principalement les touristes nationaux et les ressortissants saoudiens qui ont fait la part belle à ce bilan estival, grâce à leur engouement sur la destination, et dans une moindre mesure les flux en provenance de France et d'Espagne. Dans la même perspective, les opérateurs ont relevé pour leur part, une croissance de 41,10% en termes de nuitées, soit 515.346 nuitées réalisées au cours du mois d'août par rapport aux 365.489 accumulées à la même période de l'année 2011. Cette reprise de l'activité est essentiellement attribuable, selon les professionnels, au décalage du mois de ramadan cette année, au milieu de la période des vacances. D'où la concentration et la convergence des flux en fin de mois d'août, à cause du report des congés des nationnaux à l'après Aid El-Fitr. Notons également qu'une promotion agressive a été faite autour de la station balnéaire d'Agadir. En effet, dans le cadre de la promotion du tourisme national, deux campagnes ont été lancées par l'Office national marocain du tourisme (ONMT) et le Conseil régional du tourisme (CRT) d'Agadir -Souss-Massa-Drâa. Une campagne radiophonique a été lancée du 10 au 26 août sur les principales chaînes nationales, tandis que celle d'affichage s'est déroulée dans les principales villes du royaume, notamment sur l'axe Rabat-Casablanca. Néanmoins, il ressort, selon les chiffres accumulés par les hôtels classés d'Agadir, que la décrue des flux italiens se poursuit. Ce dernier a affiché une nouvelle fois une forte baisse, de l'ordre de 72,81% en arrivées et de 84,03% en nuitées. La cause avancée est la fermeture du club de vacances «Valtur». De surcroît, les marchés allemand et polonais sont également en berne. Quant à la durée moyenne de séjour, elle dénotait un recul de 6,69 jours en août 2011, contre 5,59 jours en 2012. Ceci démontre en effet que les touristes optent de plus en plus pour des séjours réduits. Pour sa part, le taux d'occupation moyen dans les hôtels classés d'Agadir a marqué une évolution de 47,71 à 62,51%, soit une variation de 31,01% par rapport à la même période de l'année précédente. S'agissant des performances par catégories d'établissements d'hébergement, il s'avère que le développement de l'activité touristique s'est opéré à trois vitesses. Seuls 29 établissements hôteliers 5*, 4*, 3*, 2*, VVT de 1re, 2e catégories et résidences touristiques, d'une capacité de 14.501 lits, ont enregistré un taux moyen d'occupation de 77,81%. En outre, 40 autres établissements hôteliers 5*, 4*, 3*,2*,1*, VVT de 1re catégorie et résidences touristiques d'une capacité de 11.485 lits, ont réalisé un taux moyen de 45,28% lorsque 16 établissements hôteliers de 3*, 2*, 1* et résidences de 1re, et 3e catégorie d'une capacité de 1.739 lits, enregistraient un taux moyen pondéré de 22,04%. Par ailleurs, l'analyse du cumul des arrivées et des nuitées durant les 8 premiers mois, par rapport à 2011, fait ressortir une augmentation de 3,19% en termes d'arrivées, soit 551.132 visiteurs en 2012 par rapport aux 534.115 en 2011. Les nuitées, pour leur part, ont connu une baisse de 3,26%, soit 2.786.608 nuitées en 2012 par rapport à 2.880.655 en 2011. En outre, la répartition des arrivées et des nuitées cumulées durant les 8 premiers mois de l'année 2012, par principaux marchés émetteurs, fait ressortir une augmentation des ressortissants Saoudiens, Espagnols, nationaux, Russes et Britanniques. Quant aux marchés en régression, notons que le marché italien accuse un recul conséquent de 72,26% en termes d'arrivées et de 77,26% en nuitées, suivi du marché hollandais, belge, français, allemand et polonais. Pour sa part, la durée moyenne de séjour durant le premier semestre 2012, a enregistré une baisse, soit 5,06% en 2012 contre 5,39% en 2011. Le taux d'occupation moyen quant à lui, accuse une baisse de 8,98%, soit 53,05% en 2011 par rapport à 48,29% en 2012.