Les technologies mobiles de 4e génération sont à nouveau à l'ordre du jour de l'Agence nationale de la réglementation des télécommunications (ANRT). L'Agence procédera à l'évaluation de l'impact des 4G sur le marché marocain conformément aux décisions de son conseil d'administration relatives à l'impact attendu sur le consommateur et le marché marocain des télécoms. Avant d'entamer la dernière ligne droite de cette nouvelle orientation stratégique tendant à développer davantage le très haut débit mobile, l'agence de régulation cherche à être accompagnée dans la détermination des conditions et modalités de déploiement des technologies de 4e génération ainsi que des contraintes qui pèsent sur le marché marocain. «L'introduction des nouvelles technologies par les opérateurs mobiles en place sera assortie d'engagements de ces opérateurs pour le déploiement de ces technologies et se fera dans des conditions qui seront arrêtées sur la base d'une étude menée à cet effet», conclut l'ANRT dans son dernier diagnostic consacré au sujet. La nouvelle étape fait suite au parachèvement du programme PACT, dont l'objectif est la couverture des zones blanches en services de télécommunications mobiles et Internet, qui devrait permettre «d'assurer la desserte de toute la population marocaine de ces zones, induisant un réel impact économique et social pour les populations ciblées», indique l'Agence dans son étude relative aux perspectives du secteur pour l'année 2013. Le principal souci reste évidemment lié au maintien de la croissance et agir contre la fracture numérique tout en assurant de la visibilité pour les trois acteurs. La nouvelle étude projetée tend également à la poursuite de l'investissement dans le secteur des télécommunications «considéré comme un des pôles majeurs dans le développement global de l'économie marocaine. Le déploiement d'infrastructures adaptées répondant à l'évolution des usages et traduisant la détermination du gouvernement à réduire la fracture numérique concerne désormais l'accès, l'usage et le contenu», indique l'Agence. L'accès à des contenus autres que la voix, notamment les données et les images, nécessitera des débits de plus en plus importants et a pour corollaire le renforcement des infrastructures fixes, principalement à base de fibre optique. L'analyse de l'impact attendu sur le consommateur se focalisera également sur la disponibilité d'offres de services globaux dans des conditions de qualité de services conformes à la législation sur la protection des consommateurs. La nouvelle étude projetée s'intéressera aussi à la mise en place des conditions à même de stimuler une baisse significative des prix des communications réduisant ainsi leur impact sur les dépenses des ménages et des entreprises. L'ANRT sera amenée à bien jouer son rôle de régulateur dans le maintien d'une concurrence saine et loyale au sein du marché. Un benchmark international devra, pour sa part, élucider plusieurs questions liées aux modalités d'attribution des licences 4G, le coût et le délai de sa mise en place, sans oublier les conditions de coexistence avec les technologies 3G. Pour le marché local, l'analyse devra être axée sur les segments mobiles 2G et 3G. «L'étude devra proposer les orientations relatives à l'introduction et l'impact de l'octroi de licences essentiellement sur les opérateurs existants», souligne l'Agence. D'autres répercussions sont à chercher, cette fois, au niveau des réseaux de type WIFI/WIMAX et «la vision à développer pour assurer une cohérence pour le déploiement éventuel de toutes ces technologies». Durant cette phase du diagnostic, l'avis des opérateurs sera également recueilli. Une contribution qui devra être suivie par l'établissement des scénarii adaptés au contexte du marché marocain.