Aux Îles Canaries, on s'arrache les produits d'artisanat et traditionnels d'origine marocaine ! Chaque année, les bazars et les échoppes gérés par les Marocains apportent 780 millions d'euros à l'économie de l'archipel grâce aux 1.400 boutiques recensées aux Îles. Selon les données fournies par l'association canarienne Hispafrica, la présence du produit local marocain se renforce de plus en plus auprès de la clientèle de l'archipel et permet de consolider les liens commerciaux entre le Maroc et l'archipel canarien. D'après Oscar Ovejero, président de ladite association, ces commerces qui font leurs provisions au Maroc, participent à la dynamisation des échanges. À titre d'exemple, parmi les produits les plus sollicités, l'on trouve les vêtements et accessoires en cuir, dont les ventes ont totalisé une valeur de 273 millions d'euros en 2011, les vêtements en jersey, valorisés à 90 millions d'euros et les chaussures, à 54 millions d'euros. Outre le renforcement des échanges commerciaux entre le Maroc et les Îles Canaries, cette activité crée un nombre non dérisoire de postes de travail. Selon l'étude menée par Hispafrica et confrontée avec les données officielles des Chambres du commerce de l'archipel, les échoppes qui sont dans le giron des migrants marocains créent en moyenne quelques 8.000 postes de travail. De plus, ce marché a le vent en poupe vu l'essor de l'activité touristique dans les Îles. De fait, ces articles sont destinés principalement aux touristes européens qui viennent se prélasser sous le soleil canarien et profitent du régime fiscal spécial dont bénéficie l'archipel pour faire des emplettes à un prix défiant toute concurrence. D'ailleurs et à en croire les sondages d'Hispafrica, les nationaux sont ceux qui pâtissent le moins des conséquences de la crise, grâce à ce commerce qui profite directement des flux touristiques, vu leur emplacement stratégiques sur les artères hautement fréquentées par les estivants, et comme le confirme la livraison du mois d'août de la sécurité sociale, les Marocains sont le premier collectif non-communautaire affilié à ce régime avec 200.878 inscrits. De surcroît, cette activité offre de l'emploi à des Espagnols quand la main-d'œuvre marocaine se fait rare. Quant à la marchandise, elle provient principalement de Casablanca et d'Agadir et transite via la voie maritime. Il reste que les dessertes entre les deux régions sont lacunaires et d'ailleurs, les autorités de la ville œuvrent pour le renforcement des liaisons entre les différentes villes du sud du Maroc et les principales villes de l'archipel..