Le 10 juillet 2012, les députés de la commission des infrastructures, de l'énergie, des mines et de l'environnement ont adopté le projet de loi relatif à la convention signée le 25 mai 2011 entre le Maroc et la Mauritanie, laquelle permet la coopération (partage de codes) entre Royal Air Maroc (RAM) et «Mauritania Airlines», qui succède à l'ancienne compagnie Air Mauritanie, mise en liquidation en 2009. Plus précisément, cet accord règle la fréquence des liaisons aériennes et la désignation des transporteurs entre les deux pays. Le nombre de vols hebdomadaires au départ du Maroc assurés par la RAM vers la capitale mauritanienne Nouakchott est par conséquent porté, en vertu de cet accord, de 9 à 14. Le transporteur aérien Mauritania Airlines est tenu, lui, d'assurer au moins deux vols hebdomadaires vers le Maroc. Pour cet été, RAM opère neuf vols hebdomadaires (Casablanca-Nouakchott-Casablanca), tandis que la compagnie aérienne mauritanienne dessert la ville de Casablanca, à partir de Nouakchott, à raison de trois fréquences hebdomadaires et à partir de Nouadhibou à raison d'une fréquence hebdomadaire (Nouadhibou-Casablanca-Nouadhibou). Il s'agit là de routes qui seraient appelées à se développer dans l'avenir. Le-dit accord, conforme en tous points aux résolutions de l'Organisation internationale de l'aviation civile (AOCI) ainsi qu'à celles de la conférence des ministres des transports des Etats africains riverains de l'Atlantique, porte sur la sécurité aéroportuaire, la sûreté, les problèmes techniques de la navigation aérienne (gestion aéroportuaire, maintenance des avions) et sur la formation des personnels de l'aéronautique et prévoit d'élargir les liaisons aériennes à d'autres villes que celles de Casablanca, Nouadhibou et Nouakchott. La RAM pourrait desservir également Atar, ville du centre-ouest de la Mauritanie. En parallèle, Mauritania Airlines aurait aussi la possibilité de desservir deux autres villes marocaines. Il s'agit en l'occurrence de Marrakech et d'Agadir qui ne sont que les deux premières destinations touristiques au Maroc en termes d'arrivées touristiques, de nuitées et de capacités hôtelières. Un accord qui s'inscrit dans le cadre de la vision touristique du Maroc et dans le cadre de sa politique d'ouverture sur le continent africain. À ce jour, le Maroc a signé 31 conventions bilatérales avec l'Afrique, 13 avec l'Asie et 13 avec le Moyen-Orient, sans omettre l'ouverture du ciel avec l'Europe et les USA (quatre accords bilatéraux avec le Brésil, le Canada, Cuba et l'Uruguay). Par ailleurs, des négociations seraient lancées pour la multiplication de conventions bilatérales dans le cadre de l'Open sky, tout en garantissant les conditions d'une concurrence saine et loyale au sein du secteur. L'Etat compte aussi rendre opérationnelles plusieurs mesures pour la protection de l'ensemble des compagnies et assurer une exploitation optimale du hub de Casablanca.