Lors d'une rencontre avec Nadia Fettah Alaoui, ministre du Tourisme, les professionnels de la destination Agadir ont demandé un assouplissement de la capacité maximale, fixée à 50% au sein des établissements d'hébergement touristique, et la révision de l'obligation de fermer les restaurants à 23h. Plus de 15 jours après l'annonce, par le ministère du Tourisme, de l'artisanat, du transport aérien et de l'économie sociale, de la reprise de l'activité de l'hébergement touristique le 25 juin dernier, les professionnels de la destination Agadir ont officiellement demandé un assouplissement des mesures sanitaires imposées aux établissements d'hébergement touristique (EHT). Cette doléance concerne essentiellement la capacité maximale, fixée à 50% d'hébergement au sein des établissements d'hébergement touristique. C'est du moins ce qui ressort de la réunion tenue ce mardi, à Agadir, entre Nadia Fettah Alaoui, ministre du Tourisme, de l'artisanat, du transport aérien et de l'économie sociale, et les professionnels du tourisme de la destination, en présence des autorités locales, sanitaires et de sûreté. Selon Najia Ounassar, présidente de l'Association de l'industrie hôtelière d'Agadir (AIHA), «l'assouplissement sollicité concerne uniquement la capacité d'hébergement, tout en respectant la même capacité maximale dans les zones communes telles que les restaurants, hammams, salons de coiffure, salles de sport, boutiques et autres points accueillant du public». Sauver la saison estivale Parmi les doléances figure aussi la révision de l'obligation de fermer les restaurants à 23h à Agadir, où la saison estivale est déjà ouverte. Pour les professionnels, qui devraient se réunir d'ici deux semaines avec la ministre au sujet du plan de relance du secteur, cet assouplissement est motivé par la situation sanitaire maîtrisée au niveau de la région Souss-Massa, aujourd'hui deuxième région la moins impactée sur le plan sanitaire avec un total de 92 cas confirmés de Covid-19. Du côté de Nadia Fettah Alaoui, «ce qui compte actuellement, c'est que chaque étape d'assouplissement doit s'accompagner d'une application stricte des mesures sanitaires et de la prise d'une responsabilité collective des professionnels». Toujours de l'avis de la ministre, «la requête des professionnels est compréhensible, et c'est un sujet sur lequel le ministère travaille déjà, mais la défense d'un assouplissement supplémentaire doit être précédée par un progrès concernant le respect des mesures exigées avant de passer à l'étape suivante». Le dépistage: une condition avant la reprise Pour rappel, le ministère a déjà publié son recueil de recommandations de sécurité sanitaire liées au Covid-19 à destination des opérateurs touristiques marocains. Ainsi, les établissements d'hébergement touristique (EHT) sont tenus, selon le ministère, de respecter les dispositions sanitaires permettant de garantir la sécurité sanitaire aussi bien des clients que du personnel et de tous les autres usagers desdits établissements. Ces dispositions concernent la désinfection régulière de l'ensemble des départements de l'EHT, la limitation du nombre de clients pouvant accéder à l'EHT en même temps, la distanciation sociale, le port du masque et la désinfection des bagages lors du check- in et à la remise des clés par les clients lors du check-out. Au-delà du coût supplémentaire imposé par ces mesures sanitaires, plusieurs paramètres conditionnent la reprise de l'activité touristique, notamment la question du dépistage des employés du secteur touristique et la communication auprès des touristes internes qui hésitent encore à se rendre dans des établissements d'hébergement touristique. «On a vu les chiffres relatifs aux tests de dépistage. Ils sont encore faibles en comparaison avec le nombre d'établissements touristiques et les employés du secteur», ajoute Nadia Fettah Alaoui qui insiste aussi sur la programmation du dépistage des employés saisonniers du secteur. Selon Rochdi Keddar, directeur du ministère de la Santé dans la région Souss-Massa, «le dépistage massif a concerné près de 8.500 employés au niveau régional dont 8.000 à Agadir. Ce dépistage a concerné 113 unités touristiques dont 28 établissements de la destination». Selon la Direction régionale de santé, «le dépistage continuera toujours et, d'ici la fin du mois, cette opération prendra fin pour assurer les conditions de sécurité sanitaire aux usagers des établissements». yassine saber