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Les dégâts du retard du Budget 2012
Publié dans Les ECO le 23 - 07 - 2012

Les perspectives budgétaires pour 'année 2013 ne semblent pas offrir de marges de manœuvre suffisantes pour insuffler une nouvelle dynamique au système productif. Alors que l'exécution du budget de l'année 2012 fait apparaître des déficits importants au terme du premier semestre, en dégageant un déficit jusqu'au niveau du solde ordinaire. Ce dernier est ressorti négatif à fin juin 2012 pour se situer à 3,7 MMDH. Une situation qui s'explique par une appréciation des recettes ordinaires de 2,7% à 101,4 MMDH, couplée à une aggravation des dépenses ordinaires de 22,6% à 105,1 MMDH. La performance des recettes ordinaires trouve son origine dans l'évolution des recettes fiscales (+8%). Une variation qui repose sur une hausse des impôts directs (+9,9%), des impôts indirects (+8,3%) et des droits d'enregistrement et de timbre (+5,3%). En revanche, les droits de douane se sont dégradés de -4,9% à 4,8 MMDH. Pour leur part, les recettes non fiscales ont affiché un repli de -31,8%. Au volet des dépenses ordinaires, les charges de personnel se sont alourdies de 16,1% à 47,8 MMDH, tandis que les dépenses des autres biens et services ont augmenté de 6,7% à 18,8 MMDH. Parallèlement, les charges d'intérêts de la dette se sont aggravées de 13,6% à 11,6 MMDH, dont 10,4 MMDH concernent la dette intérieure. Ajoutées à cela, les charges liées à la Caisse de compensation qui se sont élargies de 60,6% à 26,9 MMDH. S'agissant des dépenses d'investissement, ces dernières ont reculé de 6,2% à 20,4 MMDH. Enfin, le solde des comptes spéciaux du trésor passe de 6,6 MMDH à fin juin 2011 à 2,5 MMDH à fin juin 2012.
Répercussions sur le Budget 2013
En somme, les difficultés de bouclage du budget 2012 devront forcément se répercuter sur l'exercice suivant. Même les capacités d'intervention pour le redressement de la demande intérieure pourraient se retrouver réduites. Dans ce cas, seules, de nouvelles perspectives de la conjoncture au plan international conjuguées au retour des conditions climatiques favorables, permettraient de renouer progressivement avec la croissance. Le CMC (Centre marocain de conjoncture) table déjà sur une croissance de 4,1% en 2013. Une performance conditionnée par l'amélioration des conditions économiques à l'international combinée à des conditions climatiques plus clémentes, favorisant une meilleure campagne agricole 2012-2013. D'ailleurs, même avec la relance de la demande extérieure, les exportations marocaines se verront raffermies par rapport à leur niveau actuel. Elles se sont, d'ailleurs, établies à fin juin 2012, à 90,2 MMDH, en amélioration de 4,8% sur une année. Or, avec des importations en raffermissement de 6% à 190,1 MMDH, le taux de couverture se fixe à 47,5% contre 48% à fin juin 2011. Il en ressort un déficit commercial de 100 MMDH (contre 93,3 MMDH à fin juin 2011). L'évolution des importations s'explique principalement par l'augmentation de la facture énergétique et des factures des biens d'équipement et des biens finis de consommation. Du côté des exportations, la hausse est attribée aux ventes des phosphates et dérivés, des produits du textile-habillement et des produits de la mer. Devant un tel tableau, nombreux sont les économistes qui demandent au gouvernement Benkirane d'adopter une nouvelle stratégie économique car, le modèle adopté jusque-là, et qui est fondé sur la stimulation de la demande interne, certes a permis de maintenir un certain niveau de croissance, mais a profité plus aux fournisseurs étrangers qu'aux entreprises nationales, ce qui s'est traduit par une forte dégradation des équilibres macroéconomiques (déficit budgétaire, déficit de la balance commerciale, baisse des réserves de change) et donc a mis en péril la croissance dans le futur. D'où la nécessité de changer d'approche pour créer plus de valeur. D'aucuns estiment que le gouvernement, qui est en train de préparer le projet de loi de finances 2013, a besoin d'adopter une approche complémentaire à la stimulation de la demande interne, celle de la stimulation de l'offre interne, fondée sur l'amélioration de la productivité et de la compétitivité des entreprises. L'amélioration de la productivité passe par l'investissement en capital humain (éducation, santé, logement) pour améliorer sa qualité, chose qui n'est possible que si l'Etat dégage des ressources en rationalisant ses dépenses et en luttant contre la corruption et la rente.
Améliorer le climat des affaires
Quant à l'amélioration de la compétitivité, elle devra passer par la réduction des coûts de transactions et d'investissement pour les entrepreneurs, ce qui implique l'amélioration du climat des affaires en plaçant la promotion de l'entreprise et de l'investissement privé au cœur du modèle de croissance marocain. Aujourd'hui, les industriels marocains, comme l'a rapporté Bank Al-Maghrib, dans sa dernière enquête de conjoncture (2e trimestre 2012), s'attendent toujours à une amélioration de l'environnement des affaires. En effet, 64% des chefs d'entreprises enquêtés par BAM jugent le climat des affaires comme étant moyen, avec 31% qui l'on estimé bon et 5% qui l'on considéré médiocre, soit un solde d'opinion de 26%. Certes, des progrès ont été enregistrés dans ce domaine, mais la marge de progression reste très importante sur plusieurs volets, d'où la nécessité d'une accélération des réformes, particulièrement la gouvernance, les droits de propriété, la justice et le financement, et ceci afin d'aplanir les obstacles à l'entrepreneuriat. Cela sera à même de rééquilibrer la croissance marocaine puisqu'elle sera tirée par deux moteurs : la consommation des ménages et l'investissement des entreprises qui reposent énormément sur l'investissement public. Ce nouveau modèle de croissance soutenant à la fois la demande et l'offre domestiques, permettra d'assurer une croissance forte, stable et surtout créatrice d'emplois.


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