Une quasi stagnation des recettes ordinaires et une hausse des dépenses ordinaires. C'est ce qui se dégage de la situation des charges et ressources du Trésor à fin mai dernier. Cette performance a donné lieu à un solde ordinaire négatif de 6,8 MMDH. S'agissant des recettes ordinaires, celles-ci se sont élevées à 79,1 MMDH en légère baisse de 0,1% par rapport à fin mai 2011. Ceci est dû à la conjugaison de la hausse des recettes fiscales de 8,5% et de la baisse des recettes non fiscales de 48,9%. De leur côté les recettes fiscales qui ont atteint 71,7 MMDH ont enregistré une hausse de 8,5% par rapport à fin mai 2011. Cette hausse provient de l'augmentation de 6,7% des recettes douanières de 9,7% de la fiscalité domestique et de 5,5% de la TIC sur les tabacs manufacturés. Concernant les recettes douanières (droits de douane, TVA à l'importation et TIC sur les produits énergétiques), elles affichent une augmentation de 6,7% à 23,2 MMDH. En détail les recettes des droits de douane réalisées à fin mai 2012 ont été de 3,9 MMDH contre 4,2 MMDH un an auparavant, soit un recul de 5,9%. Pour les recettes provenant de la TVA à l'importation, ces dernières se sont établies à 13,7 MMDH à fin mai dernier contre 12,4 MMDH durant la même période en 2011(+10,8%). Par ailleurs l'Etat a perçu plus de 16,5 MMDH au titre de l'IS contre 15,5 MMDH un an auparavant, soit une hausse de 6%. En croissance de 22,7%, suite notamment à la hausse des salaires décidée à partir de mai 2011, les recettes provenant de l'IR ont totalisé un montant estimé à fin mai dernier à 13,1 MMDH contre 10,7 MMDH en mai 2011. Sur le registre des recettes non fiscales, une baisse de 48,9% d'une année sur l'autre a été enregistrée. Celle-ci s'explique essentiellement par la réalisation en 2011 d'une recette de privatisation de 5,3 MMDH (cession de 20% du capital de la BCP). Du côté des dépenses du budget général (110,8 MMDH), celles-ci ont marqué une hausse de 9,8% résultant de l'augmentation de 22,6% des dépenses de fonctionnement et de la baisse de l'investissement et des charges de la dette budgétisée (de 17,4% et de 5,3% respectivement). Les dépenses de fonctionnement se sont établies à 76,7 MMDH, dont 40 MMDH . S'agissant du solde ordinaire, ce dernier a été négatif (6,8 MMDH contre un solde positif de 8,7 MMDH un an auparavant). À fin mai dernier l'Etat a dépensé en investissements plus de 15,2 MMDH contre 18,4 MMDH un an auparavant, soit une baisse de 17,4%. Sur un tout autre registre, il faut noter que de la situation des charges et ressources du Trésor se dégage un déficit budgétaire de 16,1 MMDH à fin mai dernier contre seulement 4,4 MMDH un an auparavant.