La Direction générale des impôts (DGI) entame sa mue. Suite à la réalisation en 2011 d'une étude stratégique portant sur le repositionnement de cette direction, un nouveau plan d'action ciblant la période 2012-2015 a en effet été mis en place. Concrètement, il s'agit selon le Fisc, d'orientations stratégiques visant le renforcement de ses performances et à assurer une mobilisation des ressources, tout en privilégiant l'équité et la garantie de service pour le contribuable. Sur le terrain, cette nouvelle stratégie devrait se traduire par la mise en place d'une approche axée sur le partenariat et la confiance avec le contribuable. Pour ce faire, la nouvelle stratégie prévoit de mettre l'accent sur la facilitation des différentes démarches et procédures, liées au contribuable et d'en garantir ses droits. L'adhésion à l'impôt et le civisme fiscal, ainsi que la lutte contre la corruption figurent également en tête de priorités fixées par la DGI. Le deuxième axe de la stratégie de la DGI concerne le volet numérique. L'administration chapeautée par Abdellatif Zeghnoun devrait poursuivre sur les trois années à venir le développement «d'une administration numérique», via notamment l'intérêt porté au déploiement du système d'information interne et le renforcement des infrastructures informatiques, ainsi que leur sécurité. En outre, il s'agira de généraliser les télé-procédures. Ceci étant, au-delà de ces aspects opérationnels, les deux derniers axes de la nouvelle stratégie de la DGI confirment de leur côté la rigueur qui marquera l'exercice de cette direction. Déjà, ces deux dernières années, le Fisc a fait preuve d'importants efforts de recouvrement. Ces actions devraient se renforcer davantage à l'avenir, puisque l'on parle aujourd'hui au sein de la DGI, de «développer une parfaite maîtrise du métier de recouvrement». Sur le terrain, cela devrait se traduire par le renforcement des structures et des ressources dédiées, ainsi que par l'optimisation du recouvrement spontané. Il s'agira également pour le Fisc d'améliorer le rendement du recouvrement forcé et de revisiter le cadre législatif favorisant le recouvrement de l'impôt. En effet, fini le temps du laxisme. Surtout qu'en même temps, la DGI promet de renforcer le contrôle, via la mise en place d'outils nécessaires à l'analyse des risques et au ciblage de la fraude.C'est dire que les trois prochaines années seront mises sous le signe, à la fois de la modernisation et de la rigueur.