Après un exercice 2010 en demi-teinte, les six banques offshore de la place renouent avec la performance. En effet, à fin 2011, leur Produit net bancaire (PNB) cumulé s'est affiché à 236 millions de DH, marquant une progression de 17,3%, contre un repli de 7% une année auparavant. Et pour cause, les banques en zone franche traitent les commandes des sous traitants étrangers, qui sont enregistrées avec un décalage d'une année. «Une légère reprise a été ressentie. Il s'agit notamment du lancement du nouveau projet Renault-Nissan. Les sous-traitants à la zone franche de Tanger sont désormais opérationnels et affirment la volonté de poursuivre leurs investissements», indique un professionnel. Dans ces conditions, les banques offshore ont amélioré leur bénéfice net cumulé de 10%, après une baisse de 15,6% l'année précédente, pour s'établir à 151 MDH. En termes d'activité, les banques offshore ont affiché un volume de l'ordre de 36,5 MMDH, réalisant ainsi une progression de 12,9% d'une année à l'autre. «Cette évolution est liée, en grande partie, à l'accroissement des opérations réalisées pour le compte de la clientèle locale des maisons-mères», indiquait à ce titre Bank Al-Maghrib dans son rapport annuel sur l'activité et les résultats des établissements de crédit. Au niveau de la structure des emplois, les créances sur les établissements de crédit et assimilés constituent près de 40% de l'encours. Entre 2010 et 2011, ils ont augmenté de 14,4% à 14,8 MMDH, contre 11% l'année passée. Se chiffrant à 20,3 MMDH, l'encours des crédits par décaissement accordés à la clientèle a augmenté de 31%, contre 6% une année auparavant. Près de 68% des crédits étaient destinés au financement des besoins d'exploitation et 17% à l'équipement des entreprises. Notons que l'appréciation de la part des créances s'est renforcée au détriment de celle du portefeuille-titres. Ce dernier a accusé une baisse de 70% à 1,1 milliard, induite par le repli des titres de créances de 74% à 685 MDH. Parallèlement à la progression des emplois, les ressources ont été essentiellement tirées par l'augmentation du niveau d'endettement. En effet, constituant la principale ressource des banques offshore avec une part de 92%, l'endettement bancaire a vu son encours augmenter de 13,3% à 33,6 MMDH dont l'essentiel est réalisé auprès de leur maison mère. Les dépôts de la clientèle, quant à eux, représentant 6%, se sont chiffrés à 2,1 MMDH, sans changement par rapport à l'année précédente. Il est à noter qu'avec un encours de 41 MDH, les créances en souffrance ont enregistré une nouvelle baisse de 33%, après celle de 36% l'année passée. Leur part dans le total des crédits, demeurant faible, est revenue de 0,4% à 0,2%. Par ailleurs, le niveau des fonds propres des banques offshore s'est chiffré à près de 400 MDH, soit moins de 1% des ressources, les risques qu'elles encourent étant portés par leur maison-mère. Les engagements hors bilan donnés par les banques offshore, composés de 95% d'engagements de garantie, ont totalisé 685 MDH, accusant une baisse de 2%. Parallèlement, les engagements reçus ont augmenté de 39% à près de 17 MMDH, dont 96% sous forme d'engagements de garantie reçus d'établissements de crédit et assimilés.