A fin décembre 2011, les banques offshore ont affiché un volume d'activité de l'ordre de 36,5 milliards de dirhams, réalisant ainsi une progression de 12,9% d'une année à l'autre, contre 13,3% en 2010. Cette évolution est liée, en grande partie, à l'accroissement des opérations réalisées pour le compte de la clientèle locale des maisons-mères. La part des créances sur la clientèle s'est nettement renforcée audétriment de celle du portefeuille-titres. Constituant près de 40% des emplois, les créances sur les établissements de crédit et assimilés ont vu leur encours augmenter de 14,4% à 14,8 milliards de dirhams, contre 11% l'année passée. Se chiffrant à 20,3 milliards de dirhams, l'encours des crédits par décaissement accordés à la clientèle a augmenté de 31%, contre 6% une année auparavant. Près de 68% des crédits étaient destinés au financement des besoins d'exploitation et 17% de l'équipement des entreprises. Le portefeuille-titres a accusé une baisse de 70% à 1,1 milliard, induite par le repli des titres de créance de 74% à 685 millions de dirhams. Avec un encours de 41 millions de dirhams, les créances en souffrance ont enregistré une nouvelle baisse de 33%, après celle de 36% l'année passée. Leur part dans le total des crédits, demeurant faible, est revenue de 0,4% à 0,2%. L'endettement bancaire, constituant la principale ressource des banques offshore avec une part de 92%, a vu son encours augmenter de 13,3% à 33,6 milliards de dirhams, dont l'essentiel est réalisé auprès de leurs maisons-mères. Les dépôts de la clientèle, représentant 6%, se sont chiffrés à 2,1 milliards, sans changement par rapport à l'année précédente. Le niveau des fonds propres de ces banques s'est chiffré à près de 400 millions de dirhams, soit moins de 1% des ressources, les risques qu'elles encourent étant portés par leur maison-mère. Les engagements de hors bilan donnés par les banques offshore, composés de 95% d'engagements de garantie, ont totalisé 685 millions de dirhams, accusant une baisse de 2%. S'agissant des engagements reçus, ils ont augmenté de 39% à près de 17 milliards, dont 96% sous forme d'engagements de garantie reçus d'établissements de crédit et assimilés. Les banques offshore ont amélioré leur bénéfice net cumulé de 10%, après la baisse de 15,6% l'année précédente, pour s'établir à 151 millions de dirhams. Cette évolution s'explique par la bonne tenue du PNB et ce, en dépit de la hausse du coût du risque et des frais généraux. En effet, leur PNB s'est affiché à 236 millions, marquant une progression de 17,3%, contre un repli de 7% à la faveur de l'amélioration de la marge d'intérêt de 31% à 166 millions. Parallèlement, leurs charges générales d'exploitation sont passées de 20 à 25 millions, représentant 11% du PNB, contre 10% en 2010. En conséquence, leur RBE s'est inscrit en hausse de 16,6% à 212 millions de dirhams. Il a été absorbé par le coût du risque à hauteur de 13%, contre 9% l'année passée.