Le Comité national de prévention des accidents de la circulation ( CNPAC) changera de stratégie, suite au constat d'échec qui s'est dégagé au bout des ses années d'exercice. Le département du Transport a enfin arrêté le nouveau programme de mise à niveau de ce comité, qui a été surtout chargé d'injecter de fortes doses de discipline parmi les différentes catégories d'usagers de la route. Le faible impact du Code de la route sur son volet dissuasif a été parmi les facteurs qui ont conduit le CNPAC dans l'impasse. Aujourd'hui, la nouvelle étape intervient après que les comptes de l'année 2011 aient été audités, l'année durant laquelle l'ensemble des marchés publics lancés a avoisiné les 28 MDH. Il s'agit de «dégager les pistes d'amélioration pour satisfaire les besoins en mobilité sans compromettre la sécurité des usagers de la route, notamment celle des usagers vulnérables», note le document de base de la nouvelle stratégie projetée. Si l'enveloppe réservée à la restructuration des modes d'action du CNPAC sera précisée à l'occasion de la préparation du budget sectoriel de 2013 du ministère de l'Equipement, c'est le domaine «du management de la circulation et de la sécurité routière en milieu urbain», qui sera la grande priorité, selon les orientations du département de tutelle. Plusieurs projets seront mis en œuvre, comme le contrôle strict de la vitesse de sécurité en milieu urbain, l'émission d'un guide de la signalisation routière en milieu urbain, ainsi que la sécurité des déplacements des piétons en milieu urbain. Les documents d'urbanisme restent pour leur part le nouveau pivot de l'action du comité au sein des zones urbaines. L'action sera surtout destinée à l'élimination progressive des occupations illégales du domaine public communal au détriment des piétons, ainsi que l'élargissement d'espaces suffisants pour les usagers vulnérables. L'inadaptation du réseau routier au volume du trafic motorisé, ainsi que la mixité des modes de déplacement seront pour leur part des chantiers qui devront mettre à niveau les marquages, la signalisation et les protections latérales. «Coordonner les différents outils techniques avec les plans futurs d'urbanisme et le développement de la ville» est l'une des pistes proposées pour l'établissement du plan d'action du CNPAC. Une nécessaire articulation avec d'autres documents de planification (SNAT, SRAT, SDAU, et PA) pour «permettre d'adapter le comportement des usagers et marquer les transitions entre l'interurbain et l'urbain». Pour sa part, l'éparpillement des compétences entre la Wilaya, la DGSN, le Conseil de la ville , les arrondissements , la protection civile... se dresse comme un sérieux obstacle devant le comité pour maîtriser la gestion des déplacements et du trafic.