Si l'immigration vers les pays de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) a baissé de 2,5% tout de même positionné en tant que 8e pays d'origine des flux migratoires vers cette destination. C'est en tout cas ce que fait ressortir le rapport de l'OCDE sur les perspectives des migrations internationales en 2012 présenté, mercredi, à Bruxelles. Ainsi, les principaux pays de destination des 124.000 migrants marocains - soit 2,3% du total des immigrés - ont été la France, la Belgique, l'Italie et l'Espagne, relève le rapport. Le Maroc se place ainsi 8e, derrière les Etats-Unis (139.000), le Mexique (156.000), les Philippines (167.000), la Pologne (223.000), l'Inde (252.000), la Roumanie (289.000) et la Chine (508.000). Néanmoins, la crise a eu raison de l'immigration durant cette période, selon le rapport. La baisse a été de 3% pour ce qui concerne les pays européens de l'OCDE sans tenir compte des mouvements intra-européens, et de 8% à destination des Etats-Unis. En revanche, le nombre d'immigrants a augmenté de plus de 10% vers le Canada, la Corée et le Mexique. Le rapport fait également état d'une reprise à la hausse des flux migratoires en 2011; en Australie, aux Etats-Unis et en Nouvelle-Zélande, ainsi que dans la plupart des pays européens de l'OCDE, à l'exception de l'Italie, de l'Espagne et de la Suède. En mal de politiques Cette baisse de 4,1 millions de personnes (2,5%) s'explique davantage par la baisse de la demande de main-d'œuvre, que par les restrictions imposées par les politiques migratoires. La crise a donc eu raison de l'immigration, comme l'explique le secrétaire général de l'OCDE. Pour sa part, la commissaire européenne chargée des Affaires intérieures, Cecilia Malmström, a indiqué que les pays de l'OCDE ont besoin de politiques de migration légale et d'intégration efficaces pour tirer pleinement parti du potentiel de la migration, notant que l'Europe fera face à long terme à des défis démographiques et à une évolution rapide du marché du travail, et doit ainsi attirer de la main d'œuvre qualifiée de pays tiers pour pouvoir rester compétitive.