Avec près de deux ans de retard sur le calendrier initial, le «Dreamliner» devrait enfin effectuer son vol inaugural le 15 décembre prochain. Pour ce premier vol d'essai du B787, le constructeur aéronautique a indiqué que l'opération démarrera à partir de 10h (fuseau horaire de Seattle) depuis l'aéroport de Paine Field à Everett (Etat de Washington). Cependant, le vol est conditionné par les résultats de la dernière révision interne, du dernier test de roulage et de la réception du feu vert final de l'Administration fédérale de l'aviation américaine (FAA). À cet effet, Boeing a lancé une campagne d'invitations tout en précisant que «la date devrait être confirmée». Un bijou technologique Boeing affirme que son nouvel appareil dispose d'une capacité de transport allant de 210 à 250 passagers sur des distances de plus de 14.000 Km. Le B787, avion de taille moyenne, sera capable de parcourir des distances aujourd'hui réservées aux gros porteurs. L'impact est d'autant plus important sur l'environnement puisque pour un même vol, l'appareil réalise une économie de 20% sur la consommation de carburant. Ces économies considérables ne l'empêcheront pas d'atteindre des vitesses similaires à celles des plus gros porteurs sur le marché. Côté innovation, le Dreamliner s'appuie sur des systèmes simplifiés qui offrent des fonctionnalités avancées par rapport au marché actuel. De nouvelles technologies y ont été introduites. À titre d'exemple, Boeing a fabriqué une section de fuselage constituée d'une seule pièce. Cette méthode lui a permis de supprimer 1.500 tôles d'aluminium et de 40 à 50.000 pièces de fixation. Près de la moitié de la structure de l'appareil est constituée de matériaux composites. Les réacteurs du 787 ont été confiés à General Electric et Rolls-Royce ce qui, selon les prévisions du constructeur, permettra une augmentation de 8% des performances de l'avion. Un «bond technologique de deux générations pour le cœur de métier», affirme Boeing. Cependant, l'utilisation de ces nouveaux matériaux et la répartition de la fabrication sur plus d'une quarantaine de fournisseurs et sous-traitants dans le monde sont la cause principale des retards affichés. Aujourd'hui, ces retards ont occasionné une perte sèche de 1,6 milliard de dollars.