30 ans après sa création, quel bilan la Régie autonome multi services d'Agadir (RAMSA) dresse-t-elle de la distribution de l'eau potable et de l'assainissement liquide ? Une question qui était au centre des journées portes ouvertes initiées ces derniers jours par la régie sous le thème, «La RAMSA à l'écoute de ses clients». S'il y a un fait méritant d'être relevé durant les trois jours de l'événement, c'est bien évidement la mise en place d'un système d'information géographique (SIG) dédié à l'optimisation et au contrôle de la configuration spatiale du Grand Agadir. D'une enveloppe budgétaire de 1,4 MDH, le système précité est doté d'une technologie à triple fonctions. Son rôle est de fournir des renseignements sur les travaux de maintenance curative, gérer les interventions de maintenance planifiées sur le réseau linéaire (1.993 km) de conduites et programmer les interventions préventives sur les appareils du réseau et celui des conduites d'eau. Par ailleurs, la RAMSA a porté la capacité de stockage à l'échelon de l'agglomération du Grand Agadir à 111.500 m3 en 2011, soit une évolution de 95.700 m3 par rapport à l'année 1983. Cela a permis une autonomie de distribution de 25 heures, et cela grâce aux 19 réservoirs répartis sur les différents secteurs de la région. Toujours dans le cadre de la modernisation des outils de gestion, la RAMSA a réalisé un système de télégestion du bureau central de conduite (BCC) des installations d'eau potable et d'assainissement liquide. Ce système inauguré en 2008 s'est vu allouer un budget de 24MDH et, en attendant la généralisation de l'accès à l'eau prévue pour 2013, le taux de branchement a connu une augmentation conséquente de 76% en 2003 à 97% en 2011. Quant à la clientèle, ce sont 189.520 clients à fin 2011 que compte la Régie et le montant global des investissements entre 2006 et 2011, a atteint 330 MDH, soit 56 millions par an. S'agissant du secteur de l'assainissement liquide, le système de collecte des eaux usées est majoritairement de type unitaire et fonctionne en mode gravitaire à l'exception du secteur touristique et balnéaire, situé en bordure de la plage d'Agadir et desservi par un réseau de type séparatif, équipé de stations de pompage relevant les eaux usées vers le collecteur principal de la ville. Facteur topographique Dans le cadre du Plan directeur d'assainissement du Grand Agadir , une première tranche (1998-2007) de 828 MDH a été réalisée, tandis que la seconde (2008-2015), d'une enveloppe de 1,6MMDH, est en cours de réalisation. La collecte des rejets cette fois-ci, et compte tenu de la topographie d'Agadir, est assurée par 16 stations vers les grands collecteurs et le linéaire total du réseau fin 2011, a atteint 1.968 Km. Quant aux effluents, ils subissent un traitement primaire par lagunage anaérobie à hauteur de 50.000 m3/j avec une capacité de traitement de 75.000 m3/j, et un traitement secondaire par le procédé infiltration percolation sur sable, d'une capacité de 10.000 m3/j. Ce mode de traitement permet, selon la RAMSA, un abattement de 96 à 99% de la pollution organique. En termes d'innovation, la régie compte pour la première fois au Maroc le lancement d'un traitement tertiaire de désinfection des eaux épurées produites par la STEP. Ce projet permettra de garantir la qualité requise, notamment en termes bactériologiques des eaux épurées en vue d'une réutilisation saine pour l'arrosage des espaces verts et des golfs. Le réseau d'assainissement de la zone nord d'Agadir (Anza et Port) est caractérisé par des multiples rejets directs de cette localité à l'état brut, sans traitement (2 rejets principaux Anza urbain, Anza industriel avec plus de 13 rejets industriels et un rejet port, soit un total de 20.000 m3/j environ). Un projet d'envergure est programmé pour un montant de 400 MDH pour la protection de l'environnement au nord d'Agadir.