C'est acté. Comme attendu, Meriem Bensalah Chaqroun a été élue, avec une écrasante majorité (96%), présidente de la CGEM. «C'est un sentiment de fierté que mes paires m'aient d'abord convaincu de me présenter», a-t-elle réagi à chaud à l'annonce des résultats du vote. Bensalah a toutefois laissé rapidement l'émotion de côté pour donner le ton de son mandat. «Ce mandat sera complexe et inédit», a-t-elle reconnu. Complexe, parce que Bensalah prend les reines du patronat dans un contexte où la conjoncture économique est difficile. Inédit, parce qu'il s'agit de la première fois qu'une femme préside la destinée du patronat. Et pour son mandat, Bensalah et son colistier, Azedine Kadmiri, ont laissé de côté le slogan «Oser innover» de leur prédécesseur Mohamed Horani, pour le remplacer par, «Réhabiliter l'acte d'entreprendre». En parallèle, le message de Bensalah au gouvernement, à travers les deux ministres présents dans la salle (Mustapha El Khalfi et Bassima El Hakkaoui) est on ne peut plus clair : « Nous voulons que l'Etat nous écoute et non qu'il nous entende. Nous voulons que le partenariat avec l'Etat soit gagnant gagnant. Nous voulons une approche participative», a insisté la nouvelle patronne des patrons. Lire aussi : Horani à Bensalah : Merci !