À fin décembre 2019, le déficit commercial s'est creusé de 1,5%, soit plus de 2,99 MMDH sur une année. Cette évolution s'attribue à un accroissement des importations (+9,57 MMDH) plus important que celui des exportations (+6,57 MMDH). La hausse des achats de biens s'explique principalement par l'accroissement des importations de biens d'équipement (+6,64 MMDH), des achats de produits finis de consommation (+4,61 MMDH) et de demi produits (+4,49 MMDH). En revanche, les importations de produits énergétiques et de produits bruts baissent respectivement de 5,89 MMDH et 2,45 MMDH. S'agissant de la hausse de 2,4% des exportations, elle s'impute à la progression des ventes des secteurs de l'automobile (+6,6%), l'agriculture et agroalimentaire (+4,1%), l'aéronautique (+7,3%) et l'industrie pharmaceutique (+1,5%). Les ventes du secteur des phosphates et dérivés, du secteur du textile et cuir, du secteur «autres extractions minières», et celles du secteur électronique ont reculé respectivement de -3.044 MDH, -879 MDH, -333MDH et -281 MDH. Selon l'Office des changes, la dynamique des exportations du secteur automobile résulte essentiellement de la progression des ventes du câblage de 8,9% à 31.982 MDH et dans une moindre mesure de l'intérieur véhicules et sièges (+14,2% à 4.831 MDH). Ceci étant, la part de ce secteur dans le total des exportations s'élève, ainsi, à 27,3% contre 26,3% un an auparavant. L'écosystème de la construction automobile représente la part la plus importante, soit 43,9% à fin décembre 2019 en baisse de 3,5 sur une année, suivi du câblage avec 41,5% qui a gagné 0,9 point par rapport à l'année précédente. En revanche, la baisse des exportations des phosphates et dérivés à fin décembre2019 tient principalement à la diminution des ventes des engrais naturels et chimiques (-1.778 MDH) et celles des phosphates (-987 MDH). La part de ce secteur dans le total des exportations recule, ainsi, à 17,4% (18,9% à fin décembre 2018). Les IDE chutent de 46,8% Sur un autre registre, la balance des échanges de services fait état d'un excédent en hausse de 18,4% à 88.793 MDH. Dans le détail, les exportations se renforcent de 6,6% à 185.558 MDH. Les importations, quant à elles, baissent de 2,3%. En ce qui concerne les recettes voyages, elles totalisent 78.654 MDH à fin décembre2019 contre 73.039 MDH une année plus tôt. En parallèle, les dépenses voyages augmentent de 11% à 20.931 MDH à fin décembre 2019. Ainsi, le solde voyage enregistre s'améliore de 6,5%. Quant aux envois de fonds effectués par les Marocains résidents à l'étranger, ils se stabilisent à 64.862 MDH à fin décembre 2019. En ce qui concerne le flux des Investissements directs marocains à l'étranger (IDME), il augmente de 3.087 MDH à 9.337 MDH à fin décembre 2019. «Les investissements marocains à l'étranger atteignent 10.915 MDH à fin décembre 2019 contre 8.057 MDH à fin décembre 2018, soit une hausse de 35,5%. En parallèle, les cessions de ces investissements baissent de12,7%», explique l'Office des changes. Concernant le flux des Investissements directs étrangers (IDE), il s'est chiffré à 18.184 MDH contre 34.169 MDH un an auparavant, soit une baisse de 46,8%. Ce résultat s'explique par le recul des recettes des IDE de 29,3% à 33.529 MDH, conjuguée à une hausse des dépenses de 15,8%. La facture énergétique en repli de 7,2% La facture énergétique a reculé, à fin décembre 2019, pour atteindre 76.407 MDH contre 82.301 MDH une année plus tôt. Sa part dans le total des importations perd 1,5 point se situant, ainsi, à 15,6% contre 17,1%. La baisse de la facture énergétique (-7,2%) est due essentiellement au repli des approvisionnements en gasoil et fuel-oil atteignant 38.770 MDH contre 41.537MDH à fin décembre 2018 (-2.767MDH). Cette évolution s'explique par la baisse conjointement des quantités importées (6.891mT contre 7.124mT, soit -3,3%), et des prix de 3,5% (5.626 DH/T à fin décembre 2019 contre 5.830 DH/T un an auparavant).