«Réhabiliter l'acte d'entreprendre», est résolument le slogan du tandem Meriem Bensalah Chaqroun - Salaheddine Kadmiri, qui a entamé sa campagne électorale pour la présidence de la CGEM (Confédération générale des entreprises du Maroc), vendredi dernier. Le binôme, en tournée dans les Unions régionales et auprès des fédérations professionnelles patronales, a 10 jours pour convaincre ses électeurs avant la tenue de l'Assemblée élective, prévue le 16 mai prochain. Cette semaine ne pourra ainsi qu'être intense en termes de mobilisation, pour expliquer le programme et s'enquérir des attentes et propositions des adhérents de la confédération patronale. Le seul binôme Bensalah- Kadmiri candidat à la présidence de la CGEM, qui se dit convaincu que l'entreprise marocaine est génératrice de croissance et garante de stabilité sociale, a construit sa vision autour de 7 axes, piliers du changement. Le premier insiste sur le renforcement de l'industrie comme secteur économique créant le plus de valeur ajoutée pour l'économie (investissement, création d'emploi,...). Un pilier qui vient réitérer les ambitions du Maroc à travers le Pacte National pour l'Emergence Industrielle. Un chantier dont le succès, notamment dans les secteurs de l'automobile et de l'aéronautique, ne se dément pas. Le second axe, lui, se rapporte au volet export et ce, en prônant le développement de la compétitivité de l'offre Maroc, qui est à valoriser dans un environnement des plus concurrentiels, tandis que le troisième point a trait au développement du capital humain. Deux autres handicaps auxquels se heurte quotidiennement l'entreprise n'ont pas été négligés par le plan d'action des deux candidats. Il s'agit des problématiques de l'accès aux financements et aux marchés publics, grevant la pérennité et la compétitivité des sociétés, qui attendent toujours d'être résolues. Le climat des affaires, plus précisément l'environnement juridique de l'entreprise n'est pas en reste. Du moment qu'il constitue toujours un point noir dans le tableau du Maroc, qui s'échine à améliorer son attractivité aux yeux des investisseurs étrangers, le tandem Bensalah - Kadmiri propose de l'améliorer et d'aider l'entreprise à assumer sa responsabilité sociale (6e axe du programme). Pour rappel, la CGEM a adopté depuis des années la charte sur la responsabilité sociale des entreprises. À la date d'aujourd'hui, de nombreuses entreprises membres ont obtenu leur label RSE qui leur permet de renforcer leur compétitivité. Dernier point, et pas des moindres, l'activation du partenariat public-privé (7e axe). Les deux candidats promettent de le rendre opérationnel, afin d'améliorer la qualité et l'efficacité économique des services dans différents secteurs et une réduction du poids de ces secteurs au niveau des finances publiques. En somme, les mutations économiques et sociales en cours, tant sur le plan national qu'international, imposent au patronat marocain de préciser clairement sa vision de l'avenir et de souder les rangs du patronat, pour constituer une réelle force de frappe.