Plus d'un siècle après la déclaration Balfour de 1917, c'est pourtant sans avoir les Palestiniens à la table des négociations que le président américain veut instaurer la paix au Proche-Orient. Le président américain a dévoilé, mardi 28 janvier, son plan de paix pour le Moyen-Orient. Il créerait un Etat palestinien "à souveraineté limitée", et garantirait qu'Israël contrôlerait Jérusalem comme capitale unifiée. L'Etat hébreu n'aurait pas non plus à démanteler les colonies de Cisjordanie. Depuis la Maison Blanche, à Washington, Trump a dévoilé son plan de paix pour le Moyen-Orient, aux côtés de son ami et Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, qui est apparu souriant, mais en l'absence du président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. Les principales lignes de ce plan imposent l'octroi à Israël de la souveraineté sur la vallée du Jourdain, une vaste zone stratégique « vitale » pour Netanyahu, qui a annoncé que l'Etat hébreu allait « appliquer sa souveraineté ». Quelques minutes plus tard, l'ambassadeur des Etats-Unis, David Friedman, s'est montré plus explicite, affirmant que l'Etat hébreu pouvait annexer ses colonies « sans attendre ». Le futur Etat palestinien ne verrait le jour que sous plusieurs « conditions », dont « le rejet clair du terrorisme », a souligné Donald Trump, qui a ensuite tweeté une carte des deux Etats envisagés, avec en particulier un tunnel reliant la Cisjordanie à la Bande de Gaza. Si le Premier ministre israélien a salué «une journée historique», le président palestinien, Mahmoud Abbas, qui a refusé ces derniers mois les offres de dialogue du tempétueux président, a affirmé que le plan ne passerait pas. «Il est impossible pour n'importe quel enfant, arabe ou palestinien, d'accepter de ne pas avoir Jérusalem», comme capitale d'un Etat palestinien, a-t-il lancé. Le Hamas, au pouvoir dans la Bande de Gaza, a catégoriquement rejeté le plan de paix. « Aujourd'hui nous disons que nous rejetons ce plan. Nous n'accepterons pas de substitut à Jérusalem comme la capitale de l'Etat de Palestine », a déclaré Khalil al-Hayya, un haut responsable du mouvement, en faisant référence aux déclarations de Trump dont le plan prévoit de faire de Jérusalem la capitale « indivisible » d'Israël, tout en ouvrant la voie à un Etat palestinien avec Jérusalem-Est comme capitale. Ce plan de paix « ne passera pas » et pourrait conduire les Palestiniens vers une « nouvelle phase » de leur lutte, avait prévenu le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, avant l'annonce du président Trump. Selon des responsables à Ramallah et Gaza, le chef du Hamas a discuté au téléphone mardi soir avec le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas d'une réaction concertée au projet américain. Fait rare, le Hamas, pourtant hostile à l'Autorité palestinienne, a participé à une rencontre mardi soir du leadership palestinien à Gaza. Ismail Haniyeh, qui se trouve actuellement à l'étranger, n'a pas participé en personne à cette rencontre. Les Etats-Unis et Israël savent pertinemment qu'aucun leader palestinien ne peut accepter un tel plan. Ils sont également conscients que ni les Européens, qui continuent de soutenir la solution à deux Etats, ni les pays du Golfe, qui étaient censés payer la facture des 50 milliards promis en compensation aux Palestiniens, ne peuvent soutenir cette initiative. Avec Agences ترامب: خطتنا تمثل فرصة تاريخية للفلسطينيين قال الرئيس الأمريكي إن خطته للسلام تمثل فرصة تاريخية للفلسطينيين، قد تكون الأخيرة التي تتاح لهم لتأسيس دولتهم المستقلة. للمزيد: https://t.co/eyzIkVByaq#شاهد #اسأل_أكثر #أخبار #ترامب #فيديو#RT_Arabic pic.twitter.com/zBSk0xmBiS — RTARABIC (@RTarabic) January 29, 2020