C'est finalement Jim Yong Kim qui succèdera à Robert Zoellick à la tête de la Banque mondiale. Les administrateurs de l'institution internationale se sont réunis ce lundi pour désigner le nouveau président du conseil d'administration et des nombreux organismes qui lui sont affiliés, et qui occupera ce poste pour un mandat de cinq ans à partir du 1er juillet 2012. Le docteur américain d'origine coréenne, co-fondateur de Partners in Health (PIH) et ancien directeur du Département du VIH/sida à l'Organisation mondiale de la santé (OMS), remporte ainsi l'élection face à la ministre des Finances du Nigeria, Ngozi Okonjo-Iweala, considéré comme l'une des favorites pour ce poste. A peine élu, les commentaires concernant l'élection de Yong Kim vont bon train. Pour certains observateurs, le fait que les Européens et les Américains détiennent respectivement près de 32% et 17% des voix au sein du Conseil de la Banque ne serait pas anodin à cette nomination. Un constat d'autant plus remarquable que c'est la première fois que la Banque mondiale semblait être résolue à « appliquer un processus de sélection ouvert, fondé sur le mérite et transparent » pour désigner le successeur de Robert Zoellick.