La candidature de l'actuelle ministre des Finances du Nigéria, Ngozi Okonjo-Iweala, à la présidence de la Banque mondiale pour succéder à Robert Zoellick a été validée par le conseil d'administration de la plus grande institution Ngozi Okonjo-Iweala, ministre des Finances du Nigéria et candidate à la présidence de la Banque Mondiale. financière du monde. C'est la première fois depuis sa création, en 1945, qu'une candidature issue de pays émergents est acceptée. Autrefois, exclusivement réservée aux Américains au terme d'un accord tacite qui concède la présidence du Fonds monétaire international (FMI) à l'Europe, cette ouverture est la preuve du poids significatif qu'ont acquis, au cours de ces dernières années, les pays du Sud ou pays émergents dans l'économie mondiale. Economiste de renommée internationale, Ngozi Okonjo-Iweala connaît bien la maison puisqu'elle était, de 2007 à 2011, directrice générale de la Banque mondiale, en charge de l'Afrique, de l'Europe, de l'Asie du sud et de l'Asie centrale. Elle a donc le profil parfait pour diriger cette institution. Et ses soutiens sur le continent se manifestent déjà. Epaulée par son pays, le Nigéria, elle a également reçu l'appui de la première puissance économique africaine, l'Afrique du Sud ainsi que l'Angola. « Je suis confiante en la victoire. Je considère que la Banque mondiale est une institution très importante pour le monde, et en particulier, pour les pays en développement, qui méritent le meilleur leadership. J'anticipe donc une lutte entre des candidats très forts », a déclaré la candidate. Exploits cumulés Formée à Harvard et MIT aux Etats-Unis, Ngozi Okonjo-Iweala, 57 ans, est très connue dans le monde de la finance. Elle a dirigé, de 2003 à 2006, le ministère des Finances où elle a réussi à obtenir la renégociation de la dette nigériane, ramenée de 35 à 5 milliards de dollars, record de la plus forte annulation de dette obtenue par un pays africain. Un succès qui lui a valu d'être élue ministre africaine des Finances de l'année 2005 par le Financial Times. Grâce à son expertise et son savoir-faire, elle a réussi à assainir les finances publiques et restaurer la croissance de son pays, premier producteur de pétrole du continent africain. Par ailleurs, deux autres candidats sont également en lice. Il s'agit du Colombien José Antonio Ocampo, qui conserve le soutien du Brésil et de l'Américain Jim Yong Kim. « Les deux candidatures émergentes sont très sérieuses. De même, les règles du jeu ont changé et, pour la première fois, nous assisterons à une réelle élection », a estimé Domenico Lombardi, expert en finance internationale, cité par Le Figaro.