Le public a répondu présent à l'appel des organisateurs du Salon «Eco tech expo», tenu du 12 au 14 avril 2012 à Agadir. À l'instar de la 1e édition, le Salon a accentué une nouvelle fois la lumière sur l'intégration du développement durable dans les différentes stratégies sectorielles. Depuis 2002, la consommation électrique a connu une augmentation moyenne de l'ordre de 6,9 térawatt-heure par an et la dépendance énergétique est définie à 95% au Maroc. D'où la nécessité de minimiser le taux de dépendance via d'autres alternatives, notamment le recours à l'énergie verte : l'éolien, le solaire et l'hydraulique.Plusieurs projets pilotes sur le plan de l'innovation et du développement durable ont fait l'objet de débats durant cette 2e édition. Il s'agit de la réalisation de la nouvelle station de déminéralisation à Tan Tan. D'une capacité de 100 litres par seconde, le coût total du projet est estimé à 156 MDH. Sa mise en service sera lancée en juin 2013 pour l'alimentation en eau potable de la ville. Le bilan besoin en termes de ressources permettra de réaliser plus de 86 l/s en 2013, contre moins de 12% l/s en 2012. L'autre projet intéressant est celui l'association Dar Si Hmad implanté à Ait Baâmrane. Il s'appuie sur la collecte de l'eau de brouillard par des capteurs de 15 m2 dans les montagnes de l'Anti-Atlas. En effet, une moyenne de 3,5 heures/jour est consacrée à la corvée de l'eau de la part des femmes et des jeunes filles des villages. De là vient l'idée de trouver une solution permettant d'accéder facilement à l'eau. Dans ce sens, un projet d'évaluation du potentiel hydrique du brouillard a été lancé en juin 2006 dans la région. Après 4 ans et demi d'observations et de mesures, les résultats ont été probants. La région a enregistré le 2e meilleur score mondial après Oman avec 10 litres/m2/jour. Les initiateurs du projet estiment que l'expérience est prête pour passer à la concrétisation, afin de servir 38 ménages dans la région d'Ait Baâmrane, 300 personnes et 438 têtes de bétail. L'écolodge Atlas Kasbah, outre la création d'une maison verte et la durabilité de sa démarche, a réalisé un projet pilote (jardins filtrants) en termes de traitement intelligent des eaux de la piscine et de la vaisselle pour l'irrigation des espaces verts. Côté agriculture, l'association Agrotech a mis en place un réseau régional de stations météorologiques. L'objectif est d'envoyer des informations pratiques sous forme de SMS aux producteurs pour mieux gérer l'irrigation. L'impact du projet a permis de réduire la quantité d'eau utilisée de 20.000 m2/ha/an à 6.500 m2/ha/an, soit 185 litres par kilogramme. Le défi a relevé pour les prochaines années est de réduire de 20% la quantité pour se situer à 4.200 m2/ha/an, soit 120 litres seulement par kg.