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L'OCDE place la barre très haut
Publié dans Les ECO le 09 - 11 - 2010

Certains signes qui ne trompent pas! Libre-échange, accords de coopération, tourisme, offshoring, conventions contre la double imposition... la trajectoire que suit le Maroc depuis le début du siècle est résolument libérale, ouverte et même tournée vers l'extérieur. Comme pour entériner cette ligne de conduite, tout juste une année auparavant, le pays est devenu le 42e Etat à adhérer à la Déclaration de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) sur l'investissement international et les entreprises multinationales. Aussi, le pays est-il scruté selon de nouveaux indicateurs, et comparé aux pays les plus avancés. Une avancée en elle-même.
Un secteur dans le rouge, et tout l'indice plonge
En termes d'ouverture aux IDE, le Maroc tire globalement son épingle du jeu. En effet, selon l'indice mis en place par l'OCDE pour apprécier le degré de restrictivité de la réglementation de l'IDE, le score du pays est proche de la moyenne des 41 autres pays (dont 30 pays membres de l'OCDE et 11 économies émergentes. Il s'agit de l'Argentine, le Brésil, le Chili, l'Egypte, L'Estonie, Israël, la Lettonie, la Lituanie, le Pérou, la Roumanie et la Slovénie. «Le score total du Maroc (0,158) est comparable à la moyenne des 41 pays adhérents (0,141)», relèvent les experts de l'OCDE dans leur rapport dédié. Mieux –ou pire, selon le point de vue, sur les neufs secteurs étudiés par l'indice, seul celui des services professionnels est plus restrictif que la moyenne. Fortement pondéré dans le calcul de l'indice, il est derrière ce score inférieur à la moyenne. Il s'agit principalement de la régulation de l'architecture et des services de comptabilité, deux professions particulièrement renfermées dans le paysage national. En revanche, les huit autres secteurs scrutés font tous mieux que la note moyenne (voir infographie). Télécoms, construction, distribution, services financiers, tourisme, transport, électricité et industrie manufacturière bénéficient, tous, d'une réglementation plus ouverte pour l'IDE que la moyenne des autres pays de l'échantillon.
À prendre avec des pincettes!
Près de huit fois mieux pour l'électricité, plus de deux fois mieux pour les télécoms, les services financiers et la construction. Pour sa part, le secteur du transport a une réglementation très restrictive, principalement sur le maritime et l'aérien, mais tout de même moins que chez nos partenaires économiques.
«La structure sectorielle des restrictions du Maroc est similaire à celle observée dans la plupart des pays OCDE et non membres de l'OCDE, puisque les services professionnels spécialisés et le transport comptent souvent parmi les secteurs où les restrictions sont le plus élevées», concluent les économistes de l'Organisation. Ceci dit, cet indice, comme tout autre outil statistique, est à considérer avec prudence et à utiliser de concert avec d'autres indicateurs d'ordre économique, social et entrepreneurial. Par exemple, le «Doing Business in Morocco 2011» positionne le Maroc à la 114e place sur 184 en termes de climat des affaires et de facilitation de l'investissement. C'est à croire qu'il est plus facile d'investir pour un étranger que pour un entrepreneur marocain !


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