L'association Maroc Cultures continue de communiquer sur le modèle économique de son événement phare Mawazine Rythmes du monde. Les Echos quotidien a été le premier support à réveler en exclusivité la décision des organisateurs de ne plus percevoir de l'argent public (voir www.lesechos.ma). Le festival à «forte dimension citoyenne», comme l'affirme l'association, a réussi au fil des ans à devenir presque entièrement autonome. Visant à diminuer le rôle du sponsoring et à éliminer toute aide publique, ce modèle économique s'appuie sur un budget qui provient à 32% des sponsors privés et à 68% des revenus variables (espaces publicitaires, SMS, billetterie, loges...). Selon Maroc Cultures, la mise en place de ce modèle est le fruit d'une évolution qui a démarré dès 2008. Cette année-là a été marquée en effet par la réduction de la part du budget du festival alimenté par les subventions publiques. Ces dernières sont ainsi passées de 6% à 0% du budget total de Mawazine. C'est ainsi que l'augmentation des revenus variables a permis la gratuité du festival pour plus de 98% des festivaliers. Dans le détail, la billetterie (cartes gold, week-end, black) représente 20% des revenus variables, les soirées (accueil, transports, spectacles, dîners), 22% et la télévision (partage des revenus publicitaires), 21%. Par ailleurs, les loges (location, vente exclusive aux entreprises) représentent 4% de ces revenus, tandis que les espaces publicitaires, SMS, produits dérivés (jeux, tee-shirts, casquettes) ne constituent que 1% de la globalité des revenus variables. Birkin remplacée par Imany Côté stars conviées à cette 11e édition de Mawazine, Maroc Cultures vient d'annoncer que le concert de l'artiste Jane Birkin, initialement prévu le 22 mai au théâtre Mohammed V a été annulé. «Pour des raisons de santé, l'actrice et chanteuse britannique ne pourra se produire sur scène pour la11e édition du festival», affirme l'association. Elle sera remplacée par l'artiste française d'origine comorienne Imany. Bercée aux sons des voix de Tracy Chapman, Marvin Gaye, Tina Turner et de Billie Holiday, Imany a vécu pendant sept ans à New York, où a elle a commencé à écrire des chansons, à prendre des cours de chant et où elle a monté son propre groupe. Entre les castings et les petits boulots, elle chante dans des endroits mythiques où Bruce Springsteen et Elvis Costello ont joué une vingtaine d'années auparavant. Après sept ans, la France lui manque... Elle rentre au pays, où elle rêve encore et toujours de scènes parisiennes. Dès ses premiers pas sur scène, Imany installe un buzz qui, via Internet, se répand dans la capitale, puis au delà. Sa voix un peu rauque promenant une mélancolie mise à nu sur un folk chaloupé rappelle la Tracy Chapman des débuts. Il fallait attendre l'année 2010 pour qu'Imany enregistre son premier album «Shape of a broken heart». Un opus de 12 chansons en anglais bien accueilli par la critique et le public.