Après une année 2008 qui s'est soldée par une forte contraction des marchés boursiers mondiaux, avec des contreperformances de 43,5% pour le MSCI AC World Index (regroupant les Bourses du monde entier), et de -57,5% pour le MSCI EM (reprenant les Bourses des pays émergents), l'année 2009 s'est terminée sur une note positive pour l'ensemble des marchés en moyenne, (+31,5% pour le MSCI AC World Index), et de manière encore plus positive pour les marchés émergents (+74,5% pour le MSCI EM), notamment ceux d'Asie et d'Amérique Latine. Cette performance a été soutenue par les effets positifs des différentes mesures de sauvetage adoptées au courant de l'année. Comparativement à la région Mena, le Maroc s'en tire, moins bien que les autres places. À indices boursiers comparables, la place casablancaise (cinquième) enregistre une contreperformance de son indice de 2%, entre 2008 et 2009. La place boursière de Tunis affiche la meilleure performance avec 47,4%, suivie, de la place égyptienne qui affiche un taux de performance de 40%. L'Arabie saoudite arrive troisième, avec une performance de 27,3%. Dubaï progresse de 10%, en dépit des baisses records enregistrées après l'annonce de l'Emirat de son incapacité à honorer à temps une partie de sa dette. La place jordanienne (dernière de la liste) affiche une performance en baisse de 8%. Sur une échelle plus grande, comparativement aux places émergentes adhérentes à la Fédération internationale des Bourse de valeur, Casablanca se classe 11ème en termes d'évolution d'indice entre 2007 et 2009 avec une régression de 20,6%. L'Egypte (20e) affiche une contreperformance de 40,2%. Cette dernière aurait, en fait, pâti de la crise financière qui a touché la place de Dubaï, en raison de la présence d'investisseurs du Moyen-Orient en masse sur la place du Caire et d'Alexandrie. En termes de capitalisation, le classement se chamboule. On retrouve en fait la place saoudienne en tête de liste avec 318,8 milliards de dollars fin 2009, suivie de l'Egypte (91,1 milliards de dollars) et du Maroc (64,7 milliards de dollars). Dubaï se retrouve à la quatrième place avec 58,1 milliards de dollars, suivie de la Jordanie avec 31,9 milliards de dollars, et enfin la Tunisie avec 9,2 milliards de dollars. Pour ce qui est de l'attractivité des investisseurs, la baisse des volumes de transactions est le dénominateur commun entre toutes les places depuis 2007, en raison, notamment, de la crise mondiale qui a pâli l'image de toutes les places financières. Sur le volet introductions, la Bourse de Tunis a enregistré deux introductions en 2009, portant le nombre de ses sociétés cotées à 52. La Bourse d'Amman compte 272 sociétés la même année, après 11 introductions et une radiation. La place dubaïenne n'a pas enregistré de changement à ce niveau, gardant ainsi le nombre de sociétés à 67. Casablanca a par contre vule nombre de ses sociétés cotées fléchir à 76, après une radiation en 2009. La Bourse égyptienne, la plus dynamique, a compté six introductions et 65 radiations, portant le nombre total à 306 sociétés cotées.