«Dans le monde arabe, l'offre ADSL est moins chère au Maroc et plus coûteuse en Irak». C'est ce que révèle le dernier rapport de l'Arab Advisors Group portant sur les tarifs des connexions ADSL dans le monde arabe 2010. Une étude comparative qui s'étend sur dix-neuf pays de la région et qui prend en considération les différentes offres de connexion Internet de type ADSL, par rapport aux vitesses de 512, 1.024 et 2.048 Kbps. ADSL à tout prix Considérant que l'ADSL reste la technologie Internet à large bande qui prévaut le plus dans le monde arabe, ce rapport fournit une analyse détaillée des taux offerts par les principaux fournisseurs d'accès à Internet (FAI) dans la région. Le succès de cette technologie dans ces pays encore «jeunes» en matière de nouvelles technologies de l'information s'explique avant tout par l'efficacité de l'offre technique. En effet, l'ADSL permet à l'utilisateur final de se connecter à des débits importants allant généralement de 1.024 kbit/s à 20 Mbit/s, sans se soucier ni du temps de connexion, ni du volume de données échangées. Notons que c'est l'accès au débit de 1.024 Kbits/s qui représente la plus grande part du marché dans la région, avec en l'occurrence 35,93% des abonnements ADSL en juin 2010. Vient ensuite la connexion à 2 Mbits/s avec 30,74% et à 4 Mbits/s avec 29,10% des abonnements. Selon le rapport de l'Arab Advisors Group, le coût total moyen annuel pour le 1.024 Kbps résidentiel s'élève à 736,4 millions de dollars US. Percée de l'Internet mobile Alors que l'Irak et le Liban s'avèrent être les pays les plus chers de la région, le Maroc peut se targuer d'être en pole position quand il s'agit des nouvelles technologies. En effet, le pays est, avec l'Egypte, classé premier en matière d'offres tarifaires les moins chères. Le Royaume fait également partie du peloton de tête aux côtés des pays du Golfe lorsqu'il s'agit de comparer les taux par rapport au PIB par habitant dans chacun des pays observés. Un statut que le Royaume doit essentiellement aux gros efforts de promotion engagés par les opérateurs télécoms du pays. «Les FAI ont tendance à renoncer aux frais de connexion ADSL dans le cadre de leur promotion en cours», souligne ainsi les chercheurs de l'Arab Advisor Group. Toutefois, bien que le marché de l'ADSL soit largement implanté dans la région, le Maroc évolue vers une nouvelle tendance, en l'occurrence celle de l'Internet mobile. En effet, selon le dernier baromètre de l'ANRT, le marché de l'ADSL au Maroc connaît un léger taux de croissance de 0,28% au cours du deuxième trimestre de l'année 2010, contrairement au marché de la 3G qui a observé, en l'espace d'une année, une augmentation de 116,63%.