Moins de 10 mois après la création de l'Agence marocaine pour l'énergie solaire, le bilan d'étape sur l'avancement du projet reste positif pour Amina Benkhadra. Après la séance de travail présidée par le Souverain, la ministre de l'Energie, des mines, de l'eau et de l'environnement a précisé que «le projet suscite un grand intérêt au plan international et que plusieurs partenaires ont affiché leur volonté de l'accompagner». Rappelant les diverses étapes de ce projet, la ministre a indiqué que le projet suit son cours selon le calendrier arrêté. L'échéancier fixé au départ prévoit en effet, la mise en place d'un projet pilote à Ouarzazate qui serait opérationnel en 2015. Benkhadra n'a pas donné de détails sur ce projet pilote qui devrait, accompagner 4 autres centrales thermo-solaires programmées par le plan. Pour sa part, l'adoption de la loi 57.09 a permis de donner plus de visibilité aux partenaires potentiels dont ce programme suscite l'intérêt. Le volume des investissements publics-privés attendus dans le cadre des divers chantiers s'élève à 70 milliards de dirhams. D'une puissance globale de 2.000 MW, la part des énergies renouvelables devrait atteindre 42% des sources énergétiques du Maroc d'ici 2020, au lieu de 26% enregistrés actuellement, en incluant l'éolien, le solaire et l'hydraulique. L'ensemble des capteurs solaires occuperont une superficie de 10.000 ha choisis dans cinq zones différentes du pays et qui répondent mieux aux exigences environnementales de cet important projet. C'est l'Agence marocaine pour l'énergie solaire qui est légalement habilitée à agir au niveau de la conception des projets de développement solaires intégrés, ainsi qu'à l'élaboration des études techniques et à la qualification des sites. La promotion du programme (en cours d'exécution), et la réalisation d'infrastructures reliant les centrales au réseau électrique national font également partie des tâches de l'agence. L'exportation de l'énergie produite par les centrales en est aussi un autre volet (sans que cela ne soit la priorité, actuellement, face aux besoins énormes du marché local), par contre la création de filières spécialisées en énergie solaire, quant à elle, reste prioritaire. C'est la loi 57.09 qui a confié cette mission à cet organisme public qui doit agir en parfaite coordination avec les écoles d'ingénieurs, les universités et les centres de formation. La qualification des ressources humaines nécessaires est prévue avant la finalisation totale du projet intégré prévue en 2019. Le cadre juridique actuel du projet offre surtout à l'ONE un doit préférentiel en matière d'approvisionnement. Des conventions sont en vue pour rendre ce statut encore plus explicite et permettre à ce projet de réduire la dépendance énergétique du Maroc.