Benkirane et son gouvernement peuvent compter sur l'appui du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) dans la concrétisation des objectifs qu'il s'est assigné dans son programme de gouvernance, qui s'étale jusqu'à 2016. En visite de travail au Maroc, l'administratrice générale du PNUD, Helen Clark, a réaffirmé le soutien de l'institution qu'elle préside «aux efforts déployés par le Maroc en vue de promouvoir l'emploi, de relancer la croissance économique, de consolider la bonne gouvernance et de lutter contre la corruption». «La déclaration du gouvernement marocain accorde un grand intérêt aux questions de l'emploi, des jeunes, de la croissance économique, de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption», a souligné la responsable onusienne au sortir de sa rencontre avec le chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane. Helen Clark, qui assume également le poste de secrétaire générale-adjointe de l'ONU, s'est par la même occasion, félicitée «des pas franchis par le Maroc en matière notamment de réduction de la pauvreté, avant d'inviter le gouvernement à redoubler les efforts dans les domaines de la scolarisation des enfants et de la santé maternelle». Cette visite est opportune, puisqu'en même temps, l'administratrice générale du PNUD a présidé la réunion des représentants-résidents et coordonnateurs-résidents du Système des Nations unies (SNU) de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, qui s'est déroulé les 30 et 31 mars à Rabat. Satisfecit et plaidoirie pour Lahlimi La déclaration gouvernementale cadre parfaitement avec le Plan-cadre des Nations unies pour l'aide au développement (UNDAF), qui définit les priorités retenues dans le cadre de développement national, a indiqué Helen Clark. Ce satisfecit vaut de l'or, au niveau de l'institution qui s'apprête à peaufiner la mise en œuvre de son plan-cadre de coopération des Nations unies au Maroc pour la période allant de 2012 à 2016. C'est dans ce cadre que des rencontres sectorielles ont été tenues avec plusieurs membres du gouvernement, qui ont, chacun en ce qui le concerne, introduit des demandes d'appui financier et technique de la part du PNUD. Lors de sa rencontre avec le ministre délégué aux Affaires étrangères, Youssef Amrani a mis en avant les progrès accomplis en matière de développement humain et de gouvernance démocratique par le Maroc, déplorant, toutefois, que le processus d'élaboration du Rapport mondial sur le développement humain (RMDH) que publie annuellement le PNUD, «ne reflète pas les efforts et les progrès réalisés par le Maroc et ne prend pas en considération la dynamique du développement du royaume». C'est une manière pour le royaume de revenir sur un vieux sujet de débat, celui de la pertinence de l'actuel indice qui relègue le Maroc aux dernières places chaque année, en dépit des progrès réalisés sur certains domaines. Cette initiative est portée initialement par le haut-commissaire au Plan, Ahmed Lahlimi. Selon les explications données par les responsables du PNUD, l'amélioration de la méthodologie de calcul de l'Indice de développement humain (IDH) est une priorité que s'est fixé l'organisme, l'un des plus puissants du système des Nations unies. À ce titre, un processus de réflexion approfondie sur la pertinence de l'IDH sera lancé, à travers une série de rencontres régionales, dont l'objectif est de recueillir les avis et propositions de divers partenaires. L'objectif est de rendre l'IDH plus expressif de la dynamique de développement dans les pays et de procéder à un affinement des critères qui ont présidé, jusqu'à maintenant à son élaboration. Youssef Amrani a aussi émis le souhait de voir ces consultations «mener à une redéfinition du concept de développement humain, de façon à permettre au RMDH, dans ses futures éditions, de devenir un instrument utile à la disposition des décideurs politiques»... et un meilleur classement pour le Maroc.