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Les Marocains d'Espagne inquiets
Publié dans Les ECO le 01 - 04 - 2012


Franc succès selon les organisations syndicales et coup d'épée dans l'eau, d'après le gouvernement conservateur. La grève générale observée, hier jeudi en Espagne, à l'appel des principaux syndicats (CCOO et UGT), pour protester contre la réforme de la loi du marché du travail, divise encore une fois l'Espagne. Adoptée unilatéralement en février dernier par le gouvernement de Rajoy, après le blocage des négociations avec les partenaires sociaux, la loi est farouchement contestée par les partis de l'opposition. Refonte «nécessaire», s'est justifié l'Exécutif espagnol, car elle s'attaque en profondeur au marché du travail pour le rendre plus souple. D'après la lecture du gouvernement, elle vise à réduire l'écart entre les contrats à durée indéterminée (CDI) et les contrats temporaires (CDD) et faciliter les licenciements économiques. Les syndicats estiment que les nouvelles dispositions ouvrent la voie aux entreprises, pour licencier en masse et à moindre coût, en octroyant plus de flexibilité aux entreprises et ce, au détriment des travailleurs. Auprès des Marocains d'Espagne, la réforme est une véritable régression dans les acquis sociaux des travailleurs. Pour exprimer son désaccord avec cette nouvelle règlementation, Samir Skalli a pris part au mouvement de protestation. Directeur dans une franchise d'optique espagnole, son entreprise a fait appel à la loi pour procéder à des licenciements économiques. «La réforme va détruire davantage de postes de travail au lieu d'en créer comme le souhaite Rajoy. Cela s'est concrétisé après son entrée en vigueur. L'entreprise a annoncé son intention de congédier environ 170 salariés sur les 500 qu'elle compte dans ses rangs, alors qu'elle n'est pas réellement dans une mauvaise situation économique et n'affiche aucune perte». En effet, les entreprises ont trouvé l'astuce pour réduire les coûts du licenciement - Car en cas de licenciement justifié, l'entreprise verse 20 jours par année travaillée, au lieu des 45 stipulés par l'ancien texte. Les grands perdants sont les personnes accumulant une longue ancienneté au sein de l'entreprise. De plus, les employeurs menacent d'une réduction drastique du salaire ou de congédier le salarié. Diminuer les salaires est l'une des revendications majeures du patronat espagnol pour améliorer la compétitivité. «En ce qui concerne mon entreprise, l'ensemble des salariés verront leur fiche de paie diminuer de 10% à partir du prochain mois. Cela se passe au moment où les impôts ne cessent de grimper et où les factures de gaz et d'électricité flambent. On se dirige vers une paupérisation de la classe moyenne en Espagne», estime ce ressortissant marocain. Si ce dernier désapprouve les méthodes utilisées par son entreprise pour se délester des salariés qui pèsent lourd, néanmoins il ne fait pas crédit aux syndicats, à la solde de leurs privilèges, selon lui. Pour Nabil, pharmacien au chômage, l'Espagne a tardé à prendre la décision de réforme du marché du travail. «Cette loi aurait dû être adoptée avant la crise ou du moins dès son apparition. Les coupes budgétaires affectant le secteur social ont fait que les pharmacies ne recrutent plus car elles ne sont pas payées par les gouvernements régionaux qui cumulent les dettes auprès des fournisseurs et cela m'affecte directement», estime ce pharmacien au chômage depuis deux mois et qui peine à réintégrer le marché de l'emploi. Pour sa part, Omar, 35 ans, informaticien dans une agence de voyages aurait souhaité observer la grève, mais il doit assurer le service minimum. «Les entreprises profitent de la crise pour alléger la masse salariale et réduire les droits des travailleurs. L'employeur peut me licencier s'il présente des documents prouvant que ses ventes ont diminué. Cela ne veut pas dire qu'il est en perte, mais seulement qu'il gagne moins qu'auparavant, même s'il continue de réaliser des bénéfices», se lamente-t-il. Le sentiment d'insécurité règne en maître, mais certains Marocains préfèrent attendre avant de se livrer à un jugement. «Il est encore tôt pour juger cette réforme, je ne suis pas contre, mais il faut attendre pour voir les résultats. Si elle a fonctionné dans d'autres pays européens, elle devrait faire de même ici en Espagne, Cependant le timing est mal choisi pour la mettre en pratique», conclut Nabil, le ton optimiste

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