Signé en 2007, entre le Maroc et la Banque africaine pour le développement (BAD), le document de stratégie pays (DSP) porte sur la mise en œuvre d'un «scénario de référence», entre 2007 et 2011, prévoyant une enveloppe de prêts soutenables d'un montant indicatif compris entre 400 à 600 millions d'unités de compte, soit 6 à 9 milliards de DH par an (1 unité de compte : 15 DH). «Cette enveloppe tient compte du cadre d'adéquation des fonds propres de la Banque et de la politique de gestion de l'exposition aux risques», lit-on dans le rapport de mi-parcours de l'application de la stratégie, publié par l'institution récemment. Bien que ce montant soit limitatif, la BAD reste flexible, afin de répondre efficacement aux besoins d'assistance du pays à travers des opérations à fort impact de développement, tout en restant sélective, pour accroître l'efficacité de ses interventions. Cette approche lui permettra d'éviter une fragmentation sur plusieurs secteurs. À cet égard, les autorités marocaines ont indiqué qu'elles souhaiteraient voir la BAD concentrer davantage ses interventions dans les domaines pour lesquels elle dispose d'instruments mieux adaptés, et jouit d'un avantage comparatif. Les piliers de la stratégie du gouvernement, privilégiés par l'appui de la banque, s'articulent autour de l'amélioration du système de gouvernance et le développement et la mise à niveau des infrastructures et de l'entreprise, alors que la stratégie marocaine s'étale également sur le développement humain et le renforcement des secteurs sociaux, pour améliorer les conditions de vie des populations. Cette stratégie s'inscrit dans le processus pour l'amélioration de la compétitivité de l'économie et de la réalisation d'une croissance durable, créatrice d'emplois et de réduction de la pauvreté. Il est à noter qu'au 30 avril 2009, le portefeuille actif de la banque au Maroc comprend 16 opérations pour un montant total de plus de 16,4 milliards de DH. Avec une prédominance des infrastructures (secteurs des transports, de l'énergie, de l'eau et de l'assainissement) représentant 80% des engagements actifs. Pour ce qui est des objectifs du DSP à 2011, la BAD s'attend à une réduction du déficit budgétaire à hauteur de 3,5% du PIB, à un maintien de la dette extérieure à moins de 26% du PIB et à une gestion budgétaire axée sur résultat, appliquée par tous les ministères en plus de l'augmentation du taux d'investissement à 26,8% en 2010.