Kandisha est un esprit. C'est ainsi que le film est présenté. Une légende, ancienne de quatorze siècles, qui habite le corps de certaines femmes. Kandisha est plus qu'un simple film, c'est un message pour toutes les femmes et pour toute la société. Synopsis : Nyla et Mehdi mènent une vie ordinaire comme tous les couples mariés. La perte brutale de leur fille de six ans, Rita, brise l'harmonie au sein du couple. Un matin, une mystérieuse femme voilée approche Nyla aux abords du palais de justice. L'inconnue lui demande de défendre une femme accusée d'homicide volontaire. Mona est accusée du meurtre de son mari. Elle clame son innocence et dit simplement qu'elle a été vengée par... Kandisha. Et là, c'est le début d'une histoire fascinante qui mêle la réalité au mythe, l'amour à la haine, la raison à la folie... Des sentiments et des états d'âme s'opposent. Nyla se demande s'il s'agit d'un mensonge, d'une vérité ou tout simplement d'un piège que lui tend son esprit. Perdue entre l'imaginaire et la réalité, elle va au bout de ses illusions et s'engouffre dans la quête d'une idée qu'elle est seule à défendre. Dans un périple de recherche de vérité et de défense, celle qui apporte dans le film le salut aux Marocaines rencontre de nouveaux personnages : un kabbaliste, un fou, une maman et sa fille, un Américain... Chacun d'eux apporte une nouvelle pièce à son puzzle et chacun d'eux parle une langue différente. On retrouve ainsi le français, l'anglais et un peu de dialecte marocain. Un film marocain ? C'est alors que se pose la question de la marocanité du film ! Et, ce n'est pas le casting du film qui viendra le confirmer. Le rôle principal (Nula) est campé par la jeune Amira Casar qui a impressionné par son juste jeu. La victime, Mona Bendrissi, est jouée par Hiam Abbas qui enfile le costume d'une femme triste et opprimée. La star des films d'action américaine, feu David Carradine, fait aussi partie de cette aventure. Sans oublier le jeu mythique de feu Hassan Skali, le rôle profond du policier Saïd Taghmaoui et les interprétations de Khalid Ben Chagra et Mourad Zaoui. À voir le 13 octobre dans les salles du Mégarama. Mahacine Mokdad