La stratégie du ministère du Développement social, de la famille et de la solidarité visant à promouvoir l'accès des femmes aux postes de responsabilité et de décision, est en marche. Les débats sur le renforcement de sa participation politique viennent d'être lancés officiellement en prélude aux réformes annoncées prochainement sur la révision des textes législatifs, du code électoral et du mode de scrutin. Lors d'une rencontre initiée, mardi à Rabat, et dédiée à la réflexion sur les mesures permettant d'améliorer la représentativité politique des femmes aux législatives 2012, la responsable du département, Nouzha Skalli, a plaidé pour des mesures institutionnelles afin de parvenir à l'élargissement et à l'amélioration de la représentativité politique des femmes dans la perspective des élections 2012. À ce titre, elle a indiqué que la liste nationale constitue un acquis de taille qu'il importe de conforter à travers la mise en place des mécanismes adéquats. Le mode de scrutin proportionnel, a-t-elle noté, a été retenu à l'échelle internationale comme étant un procédé favorisant les quotas des femmes et l'implication active des jeunes et des élites politiques. Soutenant qu'aucun seuil ne devrait être imposé pour encourager la participation politique des femmes au sein des partis, elle a estimé que le choix des candidates devrait reposer sur une approche démocratique. Selon Skalli, la réforme devrait favoriser l'émergence d'élites jouissant d'une légitimité nationale et régionale, en plus de la légitimité locale, afin de permettre au Maroc d'améliorer la représentativité de sa gent féminine dans la perspective d'atteindre l'objectif de la parité et d'honorer, ce faisant, ses engagements nationaux et internationaux. En attendant 2012... Nouzha Skalli a également relevé que le mode de scrutin qui sera adopté lors des prochaines échéances fait l'objet de débats et de discussions, considérant que les partenaires politiques devraient s'entendre sur un procédé électoral assurant l'implication des femmes. Les communales de 2009 ont marqué un tournant dans l'histoire des élections au Maroc comme en témoigne l'élection de 3.482 conseillères, soit un taux de plus de 12 % du corps des élus. Il précise que c'est à ce titre que les échéances de 2012 sont porteuses de défis énormes pour l'avenir de la démocratie au Maroc et pour les perspectives de développement humain, de la modernité et de l'égalité. Après les jeunes donc, c'est au tour des femmes de s'engager dans la lutte pour une plus large présence dans l'arène politique nationale. Un engagement qui ne manquera certainement pas de bousculer l'échiquier politique au regard de la force démographique que constitue cette importante frange de la population marocaine . Celle-ci est estimée à près de 50%, selon les résultats du dernier recensement national de la population et de l'habitat de 2004.