Depuis mi-février, l'action a gagné 6,86% pour s'établir à un cours de 11.060 DH, tout en clôturant la semaine dernière sur une réservation à la hausse. La valeur Centrale Laitière est désormais sur un trend haussier après plusieurs séances d'hésitation. Autre remarque, ces variations élevées de cours, à la baisse comme à la hausse, correspondent à de faibles volumes. Ce qui présage en analyse technique une forte correction à subir par le cours, si les volumes continuent à baisser. Force est de croire que ces fluctuations sont l'apanage de l'approche de la radiation de l'ONA, prévue pour le jeudi 19 août. En effet, à l'annonce de la fusion ONA-SNI et leur radiation, l'ensemble des analystes de la place ont plaidé en faveur des filiales agroalimentaires du groupe ONA, y compris Centrale Laitière. Ainsi «l'opération de cession ONA de ses trois valeurs agroalimentaires, notamment Cosumar, Centrale Laitière et Lesieur, améliorera sans doute la liquidité du secteur dans les années à venir», lit-on dans la note d'Attijari Intermédiation. Même constat chez CFG : «À terme, l'opération serait suivie par une augmentation du flottant des filiales agroalimentaires via la cession sur le marché boursier du contrôle d'entités autonomisées avec, dans un premier temps, Cosumar, Lesieur et l'ensemble Centrale Laitière/Bimo/Sotherma». Une valeur de fonds de portefeuille Par ailleurs, il est à rappeler que le titre a toujours été une action de fonds de portefeuille, particulièrement intéressante à long terme. En effet, la valeur a toujours affiché de bons résultats. Durant le premier trimestre de l'année en cours, les ventes de Centrale Laitière se sont inscrites en hausse et la société semble toujours maintenir ses efforts d'innovation qui se sont traduits par le lancement de trois nouveaux produits laitiers sur le marché. En plus du bon comportement du secteur agricole, stimulé notamment par le lancement de plusieurs chantiers visant son développement et la sécurisation de l'approvisionnement, dans le cadre du Plan Maroc vert. Pour ce qui est de la filière laitière, elle devrait bénéficier de la création d'un pôle d'élevage dans la région de Doukkala-Abda afin de doubler le volume de la production laitière nationale à 3 milliards de litres d'ici 2014. Quant au plan des marchés internationaux, la poudre de lait a vu son cours moyen se rétracter de 30% suite à l'appréciation de l'offre sur le marché. En termes de perspectives, Centrale Laitière «déploierait son nouveau business plan dont les principales lignes directrices seraient l'augmentation de l'efficience de son outil industriel et le développement de l'amont agricole», apprend-on auprès des analystes de CFG.