●Ce n'est qu'une question de temps, selon le ministère de la Santé qui a bouclé tout le chantier législatif Le département de Yasmina Baddou est sur le point d'achever le volet juridique promis pour une nouvelle régulation des prix des médicaments. Il s'agit en effet de deux décrets très attendus par les professionnels du secteur et qui sont supposés donner plus de visibilité à la nouvelle politique envisagée en concertation avec les industriels de la pharmaceutique ainsi que des distributeurs. Une nouvelle politique de baisse des prix qui a eu l'adhésion des diverses parties concernées. Selon des sources très proches du dossier au sein du département de la Santé, «il est prévu de mettre en place une commission de fixation des prix, de même qu'un observatoire de suivi des prix de commercialisation des médicaments. Les deux projets de décrets, vont également permettre de mettre en place une base de données informatique de l'état des lieux des stocks des médicaments commercialisés, ce qui permettra de mieux lutter contre les ruptures enregistrées parfois en matière d'approvisionnement». Des points d'ombre persistent Les deux textes en question, qui ne pourront cependant être adoptés que durant la prochaine session d'avril, vont aussi instituer un révérenciel des soins et encourager la prescription de médicaments génériques. Plusieurs points d'ombre persistent, d'un autre côté, sur le taux de baisse qui va résulter de la nouvelle réglementation. Le département de la Santé évoque la moyenne de 57%, par ailleurs, atteinte en 2010 pour les maladies du cancer et du diabète. Outre les deux organismes de fixation et de suivi des prix des médicaments, les deux projets de décrets vont clarifier davantage les attributions de l'Agence nationale du médicament. Cette structure, à l'instar des expériences qu'ont d'autres agences de régulation sectorielles, va essentiellement jouer un rôle d'arbitrage entre le public et les opérateurs.