Le ministère de la Santé a toujours procédé à des changements dans les postes de responsabilité suivant la performance et le rendement des responsables et en tenant en compte du principe de la compétence dans la gestion des affaires locales du secteur de la santé, a indiqué, mercredi, la ministre de la Santé, Mme Yasmina Baddou. Répondant à une question orale à la chambre des représentants sur les dernières mutations du personnel de la santé, Mme Baddou a fait savoir que ce mouvement a concerné 10 directeurs régionaux et 32 délégués dans les différentes régions du Royaume. Tous les nouveaux directeurs régionaux ont fait leurs preuves et disposent d'une grande expérience qui les habilitent à assumer cette responsabilité. S'agissant du mouvement, qui a concerné 30 délégués, Mme Baddou a fait savoir qu'ils ont occupé auparavant des postes de responsabilité, le ministère étant soucieux de prendre en compte les critères de la compétence et de l'expérience. Vingt parmi les nouveaux responsables, qui ont été affectés, disposent de diplômes d'administration et de gestion de l'Institut national de l'administration de la Santé, a dit la ministre, expliquant que son Département s'attelle à moderniser les ressources de gestion des nouveaux délégués, pour être en phase avec les grands chantiers que connait le secteur, dont la généralisation du système de l'aide médicale. Le ministère adopte une politique sociale dans la prise en charge médicamenteuse des maladies incurables Répondant à une autre question orale sur la cherté des médicaments, la ministre de la Santé a indiqué mercredi que son département adopte une politique sociale dans le domaine de la prise en charge médicamenteuse des maladies incurables prévoyant entre autres des exonérations fiscales pour les médicaments utilisés dans leur traitement. Mme Badou a souligné que le plan d'action élaboré par son département vise à mettre en oeuvre une véritable politique médicamenteuse, endossée par tous les partenaires, ainsi qu'une réelle politique pharmacologique axée en particulier sur le recours aux médicaments génériques. Ce plan concerne aussi la révision des décrets sur les prix des médicaments fabriqués au Maroc et ceux importés, à travers l'élaboration d'un nouveau système de fixation des prix des médicaments, en concertation avec les professionnels et tous les intervenants dans ce domaine. La ministre a ajouté que ces mesures ont contribué à une diminution immédiate des prix de plus de 315 médicaments, précisant que d'autres réductions sont en signature et concernent notamment des médicaments pour le traitement du diabète, de l'ulcère, des antibiotiques et du cancer. Des mesures ont été également prises pour encourager l'utilisation des médicaments génériques, a-t-elle dit, évoquant le projet de création d'une Agence nationale de médicaments en tant qu'organe de réglementation chargé de l'application, du suivi et de l'évaluation de la politique pharmacologique, et d'un Observatoire national de suivi des prix des médicaments. S'agissant de la création d'un Fonds de soutien aux maladies incurables, elle a exprimé son adhésion à ce projet, mettant l'accent sur l'ouverture de 9 centres d'oncologie à travers les différentes régions du Royaume, en plus de la mise à disposition gratuite des médicaments, pour une enveloppe budgétaire de l'ordre de 60 millions de dhs en 2010, dans le cadre du plan d'action national de lutte contre le cancer en partenariat avec l'Association Lalla Salam de lutte contre le cancer. Mme Baddou a également passé en revue les mesures prises par son département pour venir en aide aux patients atteints de graves maladies comme l'insuffisante rénale, le diabète, l'hépatite B et l'hypertension, à travers l'acquisition d'équipements modernes, la distribution gratuite des médicaments et le soutien aux laboratoires, en partenariat avec d'autres intervenants et les associations caritatives.