Les parlementaires bouclent, demain, l'une des sessions les plus longues et les plus marquantes de la vie parlementaire depuis 1962. Une session qui prend fin sans que l'instance présidée puisse fixer un agenda des commissions durant cette période de vacances parlementaires. Deux séances sont programmées aujourd'hui, dont la première sera consacrée à l'élection des présidents des commissions, selon le nouveau règlement intérieur. L'ordre du jour ne comprend pas la demande de la tenue d'une session extraordinaire, laissant ainsi le soin au gouvernement de prendre cette décision par décret. Jusqu'à présent deux noms font presque l'unanimité. Il s'agit de Mohamed Khairoune, candidat du PJD pour la présidence de la commission des finances, ainsi que Mohamed Hanine , du RNI qui est soutenu par les groupes de l'opposition pour la présidence de la commission de la législation. L'ensemble des présidents sortant des commissions ont annoncé par ailleurs leur intention de ne pas se porter candidats. C'est le cas de Chaoui Belassal de l'UC ou d'Ahmed Zaidi de l'USFP. Après le feu vert de la Cour constitutionnelle, Karim Ghellab devra actuellement bien gérer le temps face à de sérieuses contraintes non seulement pour l'examen et le vote du budget 2012, mais afin d'harmoniser son action avec celle de la deuxième Chambre, et cela pour fluidifier l'élaboration et le vote des nouvelles lois organiques les plus urgentes. Un comité spécial sera formé après la validation du règlement intérieur pour harmoniser les procédures au sein des deux Chambres. La mise en place des commissions permettra pour sa part de procéder à la discussion des projets de lois validés récemment par le Conseil de gouvernement. La course contre la montre est déjà lancée au sein du bureau du Parlement afin de fédérer les groupes parlementaires autour d'objectifs clairs et réalisables. Si rien n'est encore décidé par contre au niveau de la mise à niveau des moyens humains et matériels de la Chambre des représentants, le nouveau bureau reste attaché à renouveler les espaces d'accueil du Parlement et le renforcement de son budget annuel. La dotation annuelle du Parlement qui sera prévue par le projet de la loi des finances sera, par conséquent, très surveillée par les députés.