Le Jeudi 22 Juillet à Ifrane, «Les Brasseries du Maroc» (GBM) ont convié les médias et les autorités de la région pour inaugurer, officiellement, l'usine de production de l'eau, qu'elle vient d'acquérir après le rachat de la société EAE. Cette rencontre, qui devrait donner le coup d'envoi de la commercialisation de la marque Aïn Ifrane, a été également l'occasion pour GBM de faire d'une pierre deux coups. La société en a profité pour étayer sa stratégie de développement et sa politique sociale. GBM poursuit ainsi une dynamique de diversification tous azimuts. Après les boissons alcoolisées et gazeuses, l'eau de source, l'entreprise s'apprête également à attaquer le marché des huiles d'olives. Toute la vie de GBM a été, certes, jalonnée d'opérations d'acquisition et de cession confortant sa position et lui permettant d'avoir un contrôle en amont et en aval de ses activités. Seulement, l'intégration de l'eau et des huiles semble être une démarche qui va au-delà de son niveau d'audace habituelle. L'appétit d'un potentiel «Nous avons toujours été présents sur le marché de l'eau. Même, quand nous avions rétrocédé Sotherma, nous avons continué à garder l'eau cristalline et Vichy», a déclaré Mahfoud Filali Abdessamad, le directeur administratif et financier de GBM. Sur ce créneau en effet, malgré les récentes polémiques suscitées par l'exploitation de la source de Bensmim, GBM est décidé à revenir en force. Certes, actuellement, le marché est une sorte d'oligopole où dominent deux acteurs (Les eaux minérales d'Oulmès et Sotherma), mais le potentiel étant énorme (les Marocains consomment en moyenne 11 litres d'eau embouteillées par an), pour GBM, faire un come-back sur ce créneau est une aubaine, surtout en ce moment où l'évolution des habitudes de consommation commence à être plus favorable au marché. Il en est de même pour le marché de l'huile d'olive, qui est également un business juteux dont la demande internationale est grandissante. Pour atterrir sur ce créneau, un million d'oliviers ont été plantés par GBM dans la région de Meknès. Une structure d'embouteillage de l'huile d'olives est en train d'être mise en place et la production est sensée démarrer d'ici la fin de l'année. La quantité qui sera produite ainsi que le coût de l'investissement sont, aujourd'hui, entourés d'un silence de plomb. Toutefois, compte tenu des capacités industrielles et financières de GBM, on pourrait s'attendre à une production de masse de l'huile d'olive, ce qui transformera complètement ce marché, soutient Mahfoud Filali Abdessamad indiquant que: «l'usine d'embouteillage de l'huile d'olive de GBM produira différentes marques, qui seront dédiées à l'export».