Après l'échec de la première tentative pour réorganiser le commerce ambulant, le ministère de l'Industrie et du commerce se penche, une deuxième fois, sur la question, en impliquant le ministère de l'Intérieur. Les «Souiqas» taxées de solutions purement commerciales et non sociales, car accessibles seulement aux marchands qui en ont les moyens, doivent faire place à une autre solution, non encore élaborée. En effet, malgré les efforts considérables déployés par les autorités locales pour résoudre le problème des marchands ambulants, l'élaboration d'un plan d'action stratégique s'avère nécessaire pour trouver une solution sociale définitive au calvaire du commerce informel. L'heure est à la sédentarisation du secteur de l'informel Cela dit, contrairement à l'approche adoptée auparavant, centrée sur l'urbanisme, l'action sera centrée sur les aspects économiques, techniques, juridiques et sociologiques favorisant le développement de ce phénomène. Ainsi une étude a été lancée en partenariat avec le ministère de l'Intérieur, dans le but d'établir un état des lieux du commerce ambulant et d'évaluer les différentes expériences engagées à travers le Royaume, mais aussi des benchmarks avec d'autres pays. Le résultat de cette étude permettra de définir une nouvelle approche et de concevoir un plan d'action adéquat. En parallèle, un recensement des marchands est en cours de réalisation. Son résultat sera publié à la fin de l'année. Par ailleurs, le ministre a précisé, mercredi, à l'occasion de la 9e journée nationale du commerce et de la distribution, que la priorité actuelle n'est pas de fiscaliser les marchands ambulants, mais de les sédentariser dans l'optique d'une meilleure maîtrise de la qualité des produits qu'ils vendent et de contrecarrer la contrebande. En optant pour une nouvelle approche d'organisation permettant de contenir son développement anarchique et de le réintégrer dans le secteur formel tout en limitant ses impacts négatifs sur les autres formes de commerce et sur l'organisation urbaine de la ville, ce sont 238.000 marchands (statistiques 2007) qui verront leurs conditions de travail changées.