Le procureur général du roi près la Cour de cassation, président du ministère public, Mohammed Abdennabaoui a appelé, vendredi à Rabat, à l'élaboration d'une vision adéquate pour la consécration de l'image d'un ministère public citoyen. Intervenant lors de la première rencontre annuelle avec les responsables judiciaires au sein des parquets, Abdennabaoui a plaidé en faveur d'un ministère public proche des préoccupations des citoyens. Il a, également, invité les magistrats du parquet à fournir davantage d'efforts dans le traitement de questions principales en matière de politique pénale, en particulier celles liées à la protection des droits et des obligations, à la promotion des libertés constitutionnelles et à la préservation de la sécurité et de la quiétude des citoyens. Il s'est, par ailleurs, arrêté sur la lutte contre la corruption financière, la moralisation de la vie publique et la protection des fonds publics et sur l'importance accordée par le royaume à ces questions, ainsi que leurs impacts sur les intérêts des citoyens et leurs effets sur l'édification économique de l'Etat. Dans ce sens, Mohamed Abdennabaoui a rappelé la circulaire publiée à l'occasion de la célébration de la Journée nationale de la lutte contre la corruption (6 janvier), qui incite les responsables judiciaires à lutter contre la corruption financière sous toutes ses formes. De même, le responsable a appelé à une symétrie quant à l'amélioration des prestations du ministère public et des services rendus aux usagers, au respect de la hiérarchie de la présidence et à un examen des pratiques de coordination entre les intérêts du ministère public et ceux des juridictions et administrations judiciaires, afin de pouvoir bénéficier de manière optimale des talents, ressources humaines, matérielles et financières. Abdennabaoui a, en outre, proposé une étude de mise en œuvre des missions des porte-paroles du ministère public, ayant reçu une formation préalable au cours de l'année écoulée, et qui seraient à nouveau invités à poursuivre cette formation au cours des prochains mois, jusqu'à ce qu'ils se voient confier leurs missions de communication avec l'opinion publique avant la fin de 2020. Cette première rencontre annuelle avec les responsables judiciaires a été l'occasion de soulever les questions relatives au ministère public, aux difficultés auxquelles il est confronté quotidiennement et à la mise en œuvre d'une politique pénale.