Les efforts du Maroc en matière de sensibilisation et de prise en charge des victimes des mines antipersonnel pour mettre fin à la souffrance de la population des provinces du Sud ont été mis en avant, jeudi à Oslo, à l'occasion de la quatrième Conférence d'Examen de la Convention d'Ottawa. "Pour mettre fin à la souffrance de la population sur l'ensemble du territoire du Sahara marocain, les autorités marocaines compétentes prennent efficacement en charge les victimes des mines antipersonnel au sein des différentes structures existantes du réseau médical d'urgence intégré, en fonction de la gravité des lésions", a souligné l'ambassadeur du Maroc en Norvège Lamia Radi, au quatrième jour de la Conférence d'Examen, qui réunit 700 délégués du monde entier. La diplomate, qui conduit une délégation comprenant des représentants de l'Etat-Major de la Zone Sud des Forces Armées Royales et du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, a précisé que chaque explosion de mine antipersonnel sur le territoire marocain entraîne l'ouverture d'une enquête judiciaire sous la supervision du Procureur général, afin de déterminer les responsabilités et d'engager les poursuites judiciaires appropriées. De plus, a-t-elle relevé, le Maroc indemnise toutes les victimes des mines antipersonnel et des restes de guerre chaque fois que l'incident se produit sur le territoire marocain, même si les mines responsables de cet incident ont été posées par les ennemis de l'intégrité territoriale du Royaume, soutenant que le législateur marocain a promulgué une loi qui renforce le droit d'indemnisation des dommages subis par les victimes. Elle a, à ce titre, souligné que la plus grande difficulté à laquelle sont confrontées les autorités marocaines dans leurs efforts provient du fait que "les ennemis de notre intégrité territoriale ont posé leurs mines sans discernement et sans tenir comptes des registres appropriés, ni cartographier ces engins explosifs". Dans le même ordre d'idées, elle a rappelé qu'à la suite de la ratification de la Convention internationale relative aux droits des personnes handicapées, le Maroc a créé des centres locaux d'orientation et d'assistance aux personnes handicapées, précisant que 10 centres sont opérationnels dans les provinces du sud avec pour mission d'informer les personnes handicapées, y compris les victimes de mines antipersonnel et leurs familles, et de les orienter vers les établissements concernés, en fonction de leurs besoins.