Le front séparatiste a annoncé officiellement la tenue de son 15e congrès en fin décembre prochain. Celui-ci devrait se tenir au coeur de la zone tampon, dans la ville de Tifariti. Les provocations s'enchaînent de la part du front Polisario contre le royaume. Les séparatistes du Polisario ont annoncé les date et lieu de leur prochain «congrès national». Ce sera en fin décembre et à l'intérieur de la zone tampon, ce qui est interdit par les termes de l'accord de cessez-le-feu. Le choix de la ville de Tifariti dans la zone tampon pour accueillir la 15e conférence du Polisario n'a certainement d'autre objectif que de susciter la colère du royaume du Maroc. Le Maroc avait déjà exprimé son rejet et sa condamnation des mouvements du front dans la zone tampon, étant donné qu'il s'agit d'une violation de l'accord de cessez-le-feu. Le royaume avait demandé au Conseil de sécurité et au Secrétaire général des Nations unies, ainsi qu'à la Minurso de «prendre les mesures nécessaires contre ces pratiques inacceptables». Le front Polisario prétend que les régions de Tifariti et de Bir Lahlou «sont libérées et placées sous son autorité». Néanmoins, ces agissements constituent une ingérence dans la zone géographique démilitarisée et que le territoire situé derrière le mur des sables est un territoire marocain sous la supervision de l'ONU, provisoirement. La diplomatie marocaine considère que les actions du Polisario dans la zone tampon, à travers l'organisation d'activités, de forums, de défilés militaires et le transfert d'entités administratives, visent à changer la situation sur le terrain dans la région, contrairement à ce qui est défini dans l'accord de cessez-le-feu de 1991 entre les deux parties.