La Banque mondiale a lancé un nouveau programme d'appui qui vise l'amélioration de la performance et la fourniture des services des municipalités marocaines. Le conseil d'administration de la Banque mondiale a approuvé un prêt de 271,8 millions d'euros en faveur du renforcement des municipalités marocaines. L'objectif de ce programme s'inscrit dans les efforts engagés par le Maroc pour améliorer les services urbains et transformer les agglomérations en moteurs de croissance et de création d'emplois. Le but est de renforcer les capacités des municipalités en leur fournissant un cadre durable et basé sur la performance qui les aide à accomplir leur travail. «Le programme ciblera les lacunes majeures du point de vue de l'efficacité des communes afin de promouvoir un système de gestion urbaine transparent, efficient et redevable à même d'entraîner un développement local durable et de renforcer le pouvoir d'attraction des villes marocaines», explique Jesko Hentschel, directeur des opérations pour le Maghreb à la Banque mondiale. Dans le détail, ledit projet aidera le ministère de l'Intérieur à réaliser une ambitieuse évaluation annuelle des performances des communes. «Cette démarche permettra de communiquer en temps réel des informations sur le manque de capacités au niveau municipal et de traiter ces carences au moyen de services d'assistance technique et de formation adaptés», explique la Banque mondiale dans son communiqué. De plus, le projet prévoit d'accorder aux municipalités des subventions basées sur les résultats pour améliorer leur gestion et leur prestation de services. Le ministère de l'Intérieur fournira aux communes participantes un guide pratique destiné à les aider à se doter des compétences nécessaires pour améliorer leurs résultats. En outre, il formulera des directives pour optimiser la gestion des investissements et l'entretien des services communaux urbains. Le projet s'étale sur une période de cinq ans allant de 2019 à 2024. «Il est essentiel de renforcer les communes sur le plan financier et institutionnel pour leur permettre d'exercer leurs compétences en termes de fourniture de services et ainsi renforcer la confiance des citoyens envers l'administration publique», estime Augustin Maria, spécialiste principal en développement urbain et co-chef d'équipe de projet. «L'amélioration du fonctionnement des communes contribue à réduire les vulnérabilités sociales en promouvant une gestion urbaine intégrée pour remédier au manque d'infrastructures et fournir des services urbains efficients en particulier aux catégories de population les plus marginalisées», affirme de son côté Kolie Ousmane, spécialiste principal en gestion financière et co-chef d'équipe de projet. Il est à noter que le projet de la Banque mondiale ciblera une centaine de municipalités parmi les plus importantes du pays qui abritent 80% de la population urbaine et la moitié de la population du pays. Il accordera une attention particulière à la façon dont les femmes peuvent tirer parti des différentes activités, notamment en veillant à répondre aux préoccupations citoyennes de la population féminine et en accroissant la participation des femmes aux prises de décisions.