Le Conseil de sécurité des Nations-Unies a décidé, mercredi à une écrasante majorité, de proroger pour une année le mandat de la MINURSO, tout en consacrant, une fois de plus, la prééminence de l'initiative marocaine d'autonomie pour résoudre le conflit artificiel autour du Sahara marocain. Le Conseil de sécurité "décide de proroger le mandat de la MINURSO jusqu'au 31 octobre 2020", lit-on dans le texte de la résolution 2494 présentée par les Etats-Unis. Dans ce texte, l'instance exécutive des Nations-Unies a consacré, encore une fois, la prééminence de l'initiative d'autonomie, présentée par le Royaume le 11 avril 2007, en se félicitant des efforts "sérieux et crédibles" du Maroc, incarnés par l'initiative d'autonomie. De même, la résolution consacre, à nouveau, l'Algérie en tant que partie principale au processus politique sur le Sahara, tout en soulignant la nécessité de "parvenir à une solution politique réaliste, pragmatique et durable" à la question du Sahara "qui repose sur le compromis". Ainsi, le Conseil de sécurité encourage "la reprise des concertations entre le prochain Envoyé personnel" du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahara et les parties prenantes à ce différend régional, à savoir le Maroc, l'Algérie, la Mauritanie et le polisario. Dans ce sens, l'instance exécutive de l'ONU souligne l'importance que les parties prenantes s'engagent à nouveau à faire avancer le processus politique sous les auspices du Secrétaire général de l'ONU, tout en affirmant qu'il est "indispensable que les parties fassent preuve de réalisme et d'un esprit de compromis pour aller de l'avant". Le conseil appelle également à tenir compte "des efforts faits depuis 2006 et des faits nouveaux survenus depuis, en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable". La résolution appelle aussi à faire montre de volonté politique et à travailler dans une atmosphère propice au dialogue, assurant ainsi la mise en œuvre des résolutions du Conseil de sécurité depuis 2007, qui est l'année de la présentation par le Maroc de son initiative d'autonomie. Le Conseil de sécurité reconnait, à cet égard, que "la concrétisation d'une solution politique à ce différend de longue date et le renforcement de la coopération entre les Etats membres de l'Union du Maghreb Arabe contribueraient à la stabilité et à la sécurité, induisant à son tour la création d'emplois, de croissance et d'opportunités pour l'ensemble des peuples de la région du Sahel".