La création d'un Comité constitutionnel pour la Syrie était prévue par la résolution 2254 du Conseil de sécurité qui appelle à un cessez-le-feu et à une transition politique en Syrie. Le Comité constitutionnel syrien, créé sous le signe des Nations Unies, tient ce mercredi à Genève, sa première réunion avec la participation de 150 représentants du régime syrien, de l'opposition et de la société civile, répartis de façon équitable. Ce Comité a pour vocation de rédiger une Constitution pour la Syrie, afin de déclencher un processus politique plus large. L'émissaire spécial de l'ONU pour la Syrie, Geir Pedersen, a qualifié cette réunion de «lueur d'espoir» pour le peuple syrien et espère qu'elle pourra ouvrir la voie à un règlement politique du conflit qui a déjà fait plus de 370.000 morts. G.Pedersen a également insisté pour que les syriens soient totalement inclus dans le processus de réconciliation afin "de décider de ce qu'ils souhaitent". Après la cérémonie de lancement officiel de cette réunion de deux jours, coprésidée par Ahmad Kuzbari pour le régime et Hadi Albahra pour les opposants, un groupe de 45 personnes représentant les trois composantes commencera à travailler sur la nouvelle Constitution. Fin 2015, lors de l'adoption à l'unanimité de la résolution 2254, le Conseil de sécurité avait indiqué qu'un processus politique dirigé par les Syriens et facilité par l'ONU, devait mettre en place, "dans les six mois", "une gouvernance crédible, inclusive et non sectaire", et arrêter un calendrier et les modalités d'une nouvelle constitution. En vertu de celle-ci, des élections "libres et régulières" devraient se tenir, "dans les 18 mois", sous la supervision de l'ONU.