Le besoin de liquidité des banques s'est accentué, comparativement au trimestre précédent, se situant en moyenne à environ 86 MMDH. Généralisation du fiduciaire, baisse des dépôts, hausse du crédit… Les liquidités se font de plus en plus rares. Au cours du troisième trimestre 2019, le besoin de liquidité des banques s'est accentué, comparativement au trimestre précédent, se situant en moyenne à environ 86 MMDH, avec un pic avoisinant 96 MMDH enregistré au cours du mois d'août 2019, après 75 MMDH au deuxième trimestre 2019 et 73 MMDH au premier trimestre 2019. Cette évolution est en relation, particulièrement, avec la hausse de la circulation fiduciaire à l'occasion de la période estivale, Aïd Al-Adha et la rentrée scolaire. Dans ce contexte, le volume des opérations d'injection de liquidité de Bank Al-Maghrib s'est inscrit en hausse, notamment les avances à 7 jours sur appels d'offre, dont le volume moyen a avoisiné 84 MMDH après 73,3 MMDH au deuxième trimestre et 70,7 MMDH au premier trimestre. La Banque centrale est également intervenue à travers les opérations de prêts garantis à 1 an au titre du programme de soutien au financement des TPME, dont l'encours s'est situé à 2,3 MMDH à fin septembre 2019. En outre, Bank Al-Maghrib a procédé à des opérations d'avances à 24 heures et à une opération de swap de change pour un montant de 4,5 MMDH d'une durée d'un mois. Quant au taux interbancaire moyen pondéré au jour le jour (TIMPJJ), à l'exception de la hausse enregistrée au cours du mois d'août pour atteindre un haut niveau de 2,86% le 9 du mois, il a globalement évolué à des niveaux proches du taux directeur. Il s'est établi en moyenne à 2,32%, en hausse de 6 points de base comparativement au deuxième trimestre 2019. De son côté, la volatilité du taux interbancaire s'est accrue d'environ 14 points de base pour avoisiner 15 points. S'agissant du volume moyen des transactions interbancaires, il a reculé par rapport au trimestre précédent de 3,3% pour s'établir à 3,7 MMDH. Il est à noter que lors de son conseil du 24 septembre 2019, Bank Al-Maghrib a décidé, sur la base de l'analyse de l'évolution récente de la conjoncture économique et des projections macroéconomiques, de maintenir inchangé le taux directeur à 2,25%, jugeant qu'il reste approprié. En outre, face à la persistance de besoins importants de liquidité bancaire, le conseil a décidé de réduire le taux de la réserve monétaire de 4% à 2%, permettant ainsi une injection permanente d'un peu plus de 11 MMDH. Cette conjoncture intervient alors que les établissements de crédits connaissent une plus grande affluence au niveau du crédit. L'évolution des crédits bancaires, comparativement à celle enregistrée l'année précédente, recouvre particulièrement la hausse des crédits de trésorerie de 6,8%, après +1,3% à fin août 2018, et de ceux à caractère financier de 14,2% après un repli 5,5%, et le ralentissement des taux d'accroissement des crédits à l'équipement, à l'immobilier et à la consommation, s'établissant respectivement à +2,8%, +3% et +4% après +7%, +4,1% et +6% l'année dernière. L'évolution des crédits immobiliers incorpore une amélioration de la croissance des crédits à l'habitat (+4,5% après +4,3%) et un recul de ceux aux promoteurs immobiliers de 0,8% après une hausse de 1,8% un an auparavant. S'agissant des créances en souffrance, leur rythme de croissance s'est accéléré, s'établissant à +4,1% après +3,3% l'année dernière, alors qu'il a ralenti comparativement à celui enregistré le mois précédent (+4,3%). S'agissant des créances nettes des institutions de dépôt sur l'administration centrale (AC), elles ont augmenté par rapport au mois précédent de 2,7% pour se situer à 205,9 MMDH à fin août 2019, après une baisse de 0,3% le mois dernier. En glissement annuel, le rythme de progression de ces créances s'est amélioré, se situant à +15,9% après +14,1% à fin juillet 2019 et +7,6% l'année précédente. L'évolution enregistrée par rapport à l'année précédente est en relation avec l'accélération des recours du Trésor aux autres institutions de dépôts (AID), enregistrant une hausse de 15,1% après une augmentation de 7,3% à fin août 2018.