En ce début d'année, la pression sur les liquidités a repris son élan. De 4,2 milliards de DH en décembre dernier, le besoin en liquidités est passé à 6,2 milliards de DH à fin janvier, relate-t-on au niveau de la dernière note de conjoncture de Bank Al-Maghrib. Une évolution qui s'explique par la hausse du montant minimum au titre de la réserve monétaire de 640 millions DH et de l'évolution des facteurs autonomes. Ces derniers ont, en effet, exercé sur les trésoreries bancaires, un impact restrictif de 1,4 milliard de DH, attribuable principalement à l'affaissement de la position nette du Trésor et à la baisse des avoirs extérieurs nets de Bank Al-Maghrib. Ceci-dit, cette dernière a hissé légèrement le volume de ses interventions sur le marché monétaire interbancaire à travers les avances à 7 jours sur appel d'offres pour répondre aux besoins des banques. Leur montant total est passé de 7 à 8 milliards de dirhams en un mois. Croissance annuelle du crédit bancaire en baisse Parallèlement, le taux moyen pondéré sur le marché interbancaire s'est maintenu à un niveau comparable à celui du taux directeur, s'établissant à 3,26% en janvier. Sur le marché primaire des émissions des bons du Trésor, les taux à court terme ont connu des évolutions disparates, avec une hausse de 2 points de base du taux des bons à 13 semaines qui s'est établi à 3,30% et un repli de 2 points de base de celui des bons à 52 semaines, revenu à 3,47%. Quant aux taux assortissant les bons à moyen et long termes, ils sont restés globalement inchangés entre décembre 2010 et janvier 2011, se situant à 3,63%, 3,86%, 4,13% et à 4,33% respectivement pour les bons à 2, 5, 10 et 15 ans. Concernant les taux créditeurs, le taux moyen pondéré des dépôts à 6 mois a progressé de 7 points de base et celui des dépôts à 1 an de 25 points de base, s'élevant respectivement à 3,37% et à 3,85% en décembre 2010. Aussi, leur moyenne pondérée ressort-elle à 3,67%, en accroissement de 20 points de base comparativement au mois précédent. S'agissant des avoirs extérieurs nets, ceux-ci n'ont progressé que de 0,2% demeurant ainsi, quasiment inchangés par rapport à leur niveau de l'année précédente, l'accroissement des réserves nettes de change de Bank Al-Maghrib ayant été compensé par la contraction des avoirs extérieurs nets des autres institutions de dépôts. La croissance annuelle du crédit bancaire a diminué pour s'établir à 7,6% en décembre, après 10% le mois précédent, reflétant des évolutions différenciées selon les composantes, ainsi qu'un effet de base dû à la nette progression constatée en décembre de l'année dernière. Les prêts à l'équipement et ceux à l'immobilier ont, en effet, vu leurs hausses annuelles ralentir à 16,9% et à 8,7%, contre 18% et 9,6%, tandis que les créances en souffrance se sont contractées tant d'un mois à l'autre qu'en glissement annuel, en liaison avec la radiation et le recouvrement d'une partie de ces créances. En revanche, les facilités de trésorerie et les crédits à la consommation ont augmenté à des taux légèrement supérieurs à ceux constatés en novembre, soit respectivement 5,9% et 8,1%, après 5,7% et 7,1%.