Il encourt une peine allant jusqu'à 175 ans d'emprisonnement aux Etats-Unis, pour avoir publié en 2010 via WikiLeaks de 250.000 câbles diplomatiques et d'environ 500.000 documents confidentiels portant sur les activités de l'armée américaine en Irak et en Afghanistan. Julian Assange comparaissait ce lundi 21 octobre devant le tribunal de Westminster. Pour sa première apparition en public depuis six mois. Dans la salle d'audience J. Assange semble avoir eu quelques soucis de mémoire et du mal à s'exprimer. L'Australien de 48 ans, a comparu devant le tribunal de Westminster, qui examinait la date d'une prochaine audience d'extradition. Lors de son interrogation, le fondateur de Wikileaks semblait avoir des difficultés à se rappeler sa date de naissance et a déclaré à la juge Vanessa Baraitser à la fin de l'audience qu'il n'avait pas compris ce qui s'était passé. Il s'est aussi plaint de ses conditions de détention à la prison londonienne de haute sécurité de Belmarsh. «Je ne peux accéder à aucun de mes écrits, c'est très difficile de faire quoi que ce soit», a-t-il dit d'une voix à peine audible, expliquant aussi lutter contre des «gens [avec] des ressources illimitées». «Je ne peux pas penser correctement», a-t-il aussi déclaré dans la salle d'audience où s'étaient rassemblés de nombreux soutiens, dont l'ancien maire de Londres, Ken Livingstone. Son avocat, Mark Summers, a accusé l'Etat américain de s'être «immiscé dans des discussions privilégiées entre Julian Assange et ses avocats à l'ambassade» d'Equateur, où Julian Assange s'était réfugié, et d'avoir «illégalement copié [le contenu de] leurs téléphones et ordinateurs». La juge a rejeté la demande de l'avocat d'accorder plus de temps pour rassembler des preuves et fixé une prochaine audience de procédure au 19 décembre, avant une audience sur la demande d'extradition en février. Avant l'audience, des centaines de personnes, dont 120 Gilets jaunes venus de France, ont manifesté devant le tribunal, scandant : «Libérez Julian Assange» et tenant une pancarte proclamant : «N'extradez pas Assange».