Les opérateurs économiques de la province de Séville se préparent à prendre d'assaut le Maroc. Selon la Chambre de commerce de la capitale andalouse, une mission de prospection sera conduite au royaume prochainement. «L'objectif est d'établir de nouvelles lignes de coopération avec voisin du sud», a souligné le président de cette entité, Francisco Herrero. De fait, plusieurs missions économiques sont organisées sous la houlette d'Extenda, l'Agence andalouse de promotion de commerce d'extérieur, pour rapprocher les entreprises des deux rives. Le Maroc est considéré, en effet, comme un pays d'intérêt prioritaire pour les entreprises originaires de cette région. Le royaume est le deuxième marché hors de l'UE, après les Etats-Unis, avec 4.6% des exportations andalouses et le premier en Afrique. De plus, Séville est la région qui exporte le plus de l'ensemble des provinces andalouses: environ 2.945 entreprises sévillanes ont expédiés des biens vers le Maroc en 2018. Ce rythme devrait s'accentuer davantage grâce aux mesures annoncées par le gouvernement régional en faveur des entreprises implantées sous nos cieux. Concrètement, le président de la région, Junma Moreno, avait annoncé, durant sa visite officielle au Maroc en juin dernier, la mise en place d'une manière urgente d'un fonds ad hoc pour booster ces échanges bilatéraux. Doté d'environ 282.000 euros, ce fonds devrait contribuer à l'implantation des entreprises andalouses à la recherche de nouvelles débouchées au Maroc. Et de l'aveu de la Chambre de commerce de Séville, «les opportunités qu'offrent le Maroc sont importantes», ce qui encouragent les entreprises sévillanes à établir des partenariats avec des associés locaux. Selon les organisateurs de cette mission, les opérateurs économiques prenant part à cette rencontre proviennent de différents secteurs : financier, services, industrie, céramique, etc. «Il s'agit de firmes rompues à l'export et qui souhaitent développer leurs activités dans un nouveau marché promoteur et proche», soulignent les promoteurs de cette initiative. Ceux-ci considèrent que le développement du Maroc et son ouverture ont fait de lui un marché intéressant à plus d'un titre. À cet égard, la Chambre de commerce de Séville a qualifié le marché national de «presque obligatoire» pour les entreprises espagnoles désirant s'ouvrir sur d'autres marchés ou s'introduire auprès des consommateurs africains en général. La diversité de l'économie marocaine serait aussi un atout considérable que les opérateurs espagnols, et sévillans en particulier, apprécient à l'heure de chercher de nouveaux débouchés d'affaires. À cet effet, la Chambre de commerce de la capitale andalouse a mis en avant les politiques menées dans les secteurs de l'aéronautique, le textile ou l'agro-industrie.