Les activités non agricoles ont marqué une augmentation de 3,3%, et celles du secteur agricole une baisse de 2,8%. Comme d'habitude, la croissance est tirée par la consommation finale et l'investissement dans le contexte d'une baisse d'inflation. Encore une fois, ce sont les activités non agricoles qui sauvent la mise dans un contexte marqué par l'absence de pluie. Selon la note d'information du HCP sur la situation économique nationale au deuxième trimestre de l'année, les activités non agricoles ont marqué une augmentation de 3,3% au lieu de +2,1% durant la même période de l'année dernière, et celles du secteur agricole une baisse de 2,8%. Cela se traduit par une croissance de 2,5% au lieu de 2,6% durant le même trimestre de l'année précédente. C'est aussi la consommation finale et l'investissement qui ont été à l'origine de ce niveau de croissance. En revanche, celle-ci s'est vue freinée par les échanges extérieurs, explique le HCP. En effet, comme souligné, la demande intérieure a affiché un taux d'accroissement de 3,1% durant le deuxième trimestre au lieu de 2,4% comparativement à la même période de l'année précédente; elle a ainsi contribué pour 3,4 points à la croissance économique nationale au lieu de 2,6 points une année auparavant. Ce qui est en soi un bon signe, qui renseigne sur une dynamique intérieure favorable. En effet, les dépenses de consommation finale des ménages ont connu une hausse de 3,7% au lieu de 3,1%, contribuant pour 2,1 points à la croissance au lieu de 1,8 point. De même, la consommation finale des administrations publiques a connu une augmentation de 3,3% au lieu de 0,4% au deuxième trimestre de l'année précédente, avec une contribution à la croissance de 0,6 point au lieu de 0,1 point. Même performance concernant la formation brute de capital fixe qui a enregistré une hausse de 3,6% au deuxième trimestre 2019 au lieu de 0,6% une année auparavant. Cela se traduit par une contribution à la croissance de 1 point au lieu de 0,2 point durant le même trimestre de l'année précédente, soit une valeur ajoutée 5 fois plus importante. À l'opposé, les échanges extérieurs de biens et services ont dégagé une contribution négative à la croissance. Ils se sont situés à -0,9 point au lieu de +0,04 point le même trimestre de l'année précédente. Plus en détail, les exportations de biens et services ont affiché une hausse de 3,6% durant le deuxième trimestre 2019 au lieu de 8,3%, avec une contribution à la croissance de 1,4 point au lieu de 3 points. Les importations, de leur côté, ont connu un accroissement de 4,7% au lieu de 6,4%, avec une contribution de -2,3 point au lieu de -3 points une année passée. Quid du besoin de financement? À ce niveau, c'est à un inversement positif de tendance que l'on assiste. Ainsi, grâce à une augmentation de 23,3% des revenus nets reçus du reste du monde au lieu d'une baisse de 29,9% durant le deuxième trimestre 2018, le revenu national brut disponible a progressé de 4% au deuxième trimestre 2019 au lieu de 2,1% l'année précédente. Par ailleurs, l'accroissement de 3,8% de la consommation finale nationale en valeur au lieu de 4,2% enregistrés une année auparavant a permis à l'épargne nationale de se situer à 27,1% du PIB au lieu de 26,8%. L'investissement brut (formation brute du capital fixe et variation des stocks) a représenté 32,1% du PIB au lieu de 32,4% durant le même trimestre de l'année précédente. Le besoin de financement de l'économie nationale s'est ainsi allégé par rapport au deuxième trimestre 2018, passant de 5,6% du PIB à 5%. Concernant l'inflation et compte tenu d'une augmentation du PIB de 3,4% au lieu de 3,6% une année auparavant, le niveau général des prix a augmenté de 0,9% au lieu de 1%. Fait marquant, en ventilation de la valeur ajoutée du secteur secondaire, l'on remarque une amélioration de la valeur ajoutée de l'électricité et eau de 20,9% au lieu de seulement 2,1% une année avant. Bonne performance aussi de l'industrie d'extraction qui a vu sa valeur ajoutée augmenter de 1,2% au lieu d'une baisse de 1% durant la même période de comparaison.