La croissance économique aurait été de 4,5% au 4ème trimestre 2015. C'est ce que vient d'affirmer le Haut Commissariat au Plan (HCP) dans une note d'information, expliquant que cette croissance est en hausse de 0,2 point par rapport à sa prévision retenue de 4,3%. Cette croissance a été tirée par la valeur ajoutée agricole et par une amélioration des activités non agricoles. C'est ainsi que, par rapport à la même période de l'année précédente et corrigées des variations saisonnières (cvs), la valeur ajoutée agricole, en volume, a augmenté de 13,5% au lieu d'une baisse 1,3%, après une moyenne de 14,3%, enregistré les trois trimestres précédents. Les activités non agricoles, de leur côté, se sont accrues de 3% au lieu de 0,8%, après une moyenne de 1,7% au cours des trois derniers trimestres. Les activités non agricoles ont été portées par la croissance des postes et télécommunications de 6,6%; de l'électricité et eau de 6,4%; des industries de transformation de 4,5%; du commerce de 4,3%; des services rendus aux ménages et aux entreprises de 3%; du bâtiment et travaux publics de 2,9%; des services financiers et assurances de 2,3%; de l'industrie d'extraction de 2,1% au lieu d'une baisse de 3,5%; du transport de 2,1%; des services rendus par l'administration publique générale et sécurité sociale de 1,5%; des services de l'éducation, de la santé et de l'action sociale de 1,4%. Dans ce contexte, le Produit Intérieur Brut (PIB) en volume, a affiché un accroissement de 5,2% durant le quatrième trimestre 2015 au lieu de 2,2% une année auparavant, compte tenu des impôts sur les produits nets des subventions (lesquels ont augmenté de 13,5% au lieu 19%). Aux prix courants, l'accroissement du PIB a été de 7,1%, dégageant ainsi une hausse de son prix implicite de 1,9% au lieu de 1,1%. Au niveau des emplois du PIB en volume, les dépenses de consommation finale des ménages se sont accrues de 5%, au cours du quatrième trimestre 2015, au lieu de 2,6% la même période de l'année précédente, contribuant ainsi pour 3 points à la croissance au lieu de 1,5 point. La consommation finale des administrations publiques, en revanche, a affiché une baisse de 1,9% au lieu d'une hausse de 0,7%, contribuant ainsi négativement à la croissance (-0.4 point). De son coté, l'investissement brut (formation brute de capital fixe et variations de stocks) a connu une hausse de 6,7% au lieu d'une baisse de 1,6%, avec une contribution à la croissance de 2,1 points au lieu d'une contribution négative de 0,5 point, durant le même trimestre de l'année précédente De ce fait, la demande intérieure a contribué pour 4,7 points à la croissance du PIB au lieu de 1,2 point le quatrième trimestre 2014. De leur part, les échanges extérieurs de biens et services ont dégagé une contribution positive à la croissance, se situant à 0,5 point au lieu de 1 point le même trimestre de l'année précédente. Dans ce cadre, les exportations de biens et services ont affiché une hausse de 7,8% au lieu de 1,7% et les importations ont augmenté de 4,8% au lieu d'une baisse de 0,9%. Le revenu national brut disponible s'est ainsi amélioré de 7,8% au cours du quatrième trimestre 2015 au lieu de 0,2% l'année précédente. Le HCP attribue cette amélioration à la hausse du PIB aux prix courants de 7,1% au lieu de 3,3% et des revenus nets reçus du reste du monde de 19,3% au lieu d'une baisse de 36%. Au plan de financement de l'économie, avec une amélioration de la consommation finale nationale de 4,1% à prix courants, l'épargne nationale a atteint 29,3% du PIB durant le quatrième trimestre 2015 au lieu de 26,4% une année auparavant. En revanche, le besoin de financement de l'économie nationale, compte tenue de la baisse de l'investissement brut à 30,1% par rapport au PIB au lieu de 30,5, s'est fortement réduit, passant de 4% du PIB à 0,8%.